Personne n'en avait vu depuis 100 ans. Pour la première fois, trois gloutons ont été observés au Mont Rainier (États-Unis) ! Une mère, et ses deux petits. Un signal prometteur pour les conditions écologiques du site.


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    Dans le nord-ouest des États-Unis, une merveilleuse surprise a été observée : deux petits gloutons, accompagnés de leur mère. En 100 ans, ils sont les premiers de l'espèce à être aperçus sur le Mont Rainier ! Les gloutons, ou carcajous, sont les plus gros représentants de la famille des belettes, soit les Mustélidés. Ils mesurent entre 75 et 110 centimètres, pour huit à 18 kilos.

    Selon un communiqué du lieu, les carcajous ne seraient que 300 à 1.000 individus aux États-Unis (hors Hawaï et Alaska). La nouvelle n'en a été accueillie qu'avec davantage d'enthousiasme. Aux yeuxyeux de Chip Jenkins, le surintendant du parc national du Mont Rainier, « cela nous dit quelque chose sur l'état du parc - si nous avons de tels carnivores dans le paysage, c'est nous faisons un bon travail de gestion de notre nature sauvage ».

    Wolverine Mom with Kits

    La mère et ses deux petits ont été repérés par des caméras, installées pour surveiller la faune du parc. © Parc national du Mont Rainier

    Silence, ça bouge !

    Si l'espèce Gulo guloGulo gulo n'est pas menacée, sa situation n'en est pas moins préoccupante en raison de sa sensibilité au changement climatique, explique Jocelyn Akins, la scientifique dirigeant le Cascades Carnivore Project. Les gloutons serviraient « d'indicateurs des changements futurs, qui finiront par affecter des espèces plus tolérantes et, à ce titre, ils constituent de bons modèles de conservation dans un monde en mutation ».

    Les gloutons seraient également inoffensifs pour l'humain. D'après l'écologueécologue Tara Chestnut, ce « sont des animaux solitaires, et malgré leur réputation d'agressivité dans les médias populaires, ils ne présentent aucun risque pour les visiteurs du parc ». Lesquels sont invités à apprendre à cohabiter avec le retour de certains animaux, comme le carcajou. Puisque les activités humaines, même lorsqu'elles semblent peu dérangeantes, perturbent la tranquillité de la faune sauvage