La sécheresse et les vagues de chaleur touchent durement l’Espagne. La récolte des olives est aujourd’hui grandement menacée.


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    Depuis plusieurs mois, l'Europe connaît des conditions climatiques extrêmes. La sécheresse d'abord, à laquelle se sont ajoutées des températures extrêmes. Certaines régions du Portugal et de l'Espagne sont plus sèches qu’elles l’ont été depuis 1.000 ans. L'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) annonçait il y a quelques jours que la chaleurchaleur avait tué quelque 1.700 personnes dans la péninsule ibérique !

    Sur le plan économique aussi, la situation est inquiétante. Les oliviers, pourtant adaptés aux climatsclimats chauds et secs, souffrent. Les températures et la sécheresse extrêmes qui règnent sur la région depuis plusieurs mois ne les ont pas fait mourir. Pour se protéger, les oliviers ont toutefois activé un système de défense. Ils ne produisent plus.

    Un syndicat d’agriculteurs espagnols estime que 80 % des plantations d’oliviers non irriguées en Andalousie pourraient ne pas supporter le réchauffement climatique anthropique en cours. © Deyan Georgiev, Adobe Stock
    Un syndicat d’agriculteurs espagnols estime que 80 % des plantations d’oliviers non irriguées en Andalousie pourraient ne pas supporter le réchauffement climatique anthropique en cours. © Deyan Georgiev, Adobe Stock

    La culture de l’olive en Espagne menacée par le réchauffement

    Les exportations d'huile d’olive, pour l'Espagne, ce n'est pas moins qu'une recette de quelque 3,6 milliards d'euros par an - sans compter l'activité touristique que le secteur génère. Or les professionnels s'attendent cette année à une récolte qui ne dépassera pas les 20 % de la récolte habituelle. Sur les parcelles non irriguées. Sur les autres, la récolte pourrait atteindre les 50 à 60 % de la moyenne. Mais selon un syndicat d'agriculteurs local, seulement 30 % des terresterres oléicoles sont irriguées en Espagne.

    Impossible d'imaginer irriguer plus. Car l'eau manque à tous. Les réservoirs, alimentés par le fleuve Guadalquivir qui fournit traditionnellement l'Andalousie en eau, sont à 30 % de leur capacité. Certains jusqu'à seulement 10 %. Et même s'il venait à pleuvoir, le sol semble aujourd'hui tellement sec et chaud qu'il pourrait avoir beaucoup de mal à absorber cette eau venue du ciel. Seule option pour maintenir un semblant de rendement, cueillir les olives avant maturité. Au détriment de la qualité.