Mise à jour du 17/10/02: le bilan s'élève désormais à un mort et 20 blessés.

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    Une fuséefusée SoyouzSoyouz-U, d'un modèle semblable à celui utilisé pour l'envoi des vaisseaux Soyouz dans l'espace, a explosé peu après son décollage du cosmodrome militaire de Plesetsk. Elle transportait le satellite scientifique Photon-M.

    L'explosion s'est produite pour une raison encore indéterminée, 29 secondes après le décollage et en pleine phase d'ascension.

    Ce lanceur étant potentiellement identique (du moins dans sa structure de base et sa motorisation) au Soyouz-U qui devrait emporter le 28 octobre prochain un équipage de trois hommes vers la Station Spatiale Internationale, dont le Belge Franck de Winne, nul ne peut prévoir actuellement les éventuelles répercussions de cet accidentaccident sur la programmation du vol, ou si un report est envisagé.

    Note : Le lanceur incriminé aujourd'hui ne remet pas en cause la date de départ du satellite européen Integral. Ce dernier doit s'élancer du cosmodrome de BaïkonourBaïkonour au moyen d'une fusée russe Proton le 17 octobre.

    Un mort et 8 blessés

    Cet accident semble malheureusement avoir fait des victimes : selon Space News, une personne a été tuée et huit autres blessées. On peut néanmoins confirmer que tous les ingénieurs et spécialistes de l'ESA, du CNESCNES et de l'Agence allemande DLRDLR, qui participaient à la préparation du satellite à Plessetsk, sont sains et saufs.

    Une commission d'enquête nationale dirigée par des responsables russes du secteur spatial sera rapidement mise sur pied afin de déterminer les causes de l'accident.

    Le satellite perdu

    Le lanceur transportait le satellite automatique Photon-M1M1, qui fait appel à une capsule de la famille Photon/Bion, cette dernière embarquant 44 expériences fournies par l'ESA. Ces expériences (*) couvraient une palette très étendue de disciplines scientifiques, parmi lesquelles la physiquephysique des fluides, la biologie, la cristallogenèse, la dosimétrie du rayonnement et l'exobiologieexobiologie.

    La contribution de l'ESA comprenait une installation de physique des fluides, dans laquelle prenaient place quatre expériences ; l'installation Biopan, qui en accueillait neuf ; la nouvelle version de l'unité de soutien de téléscience, que devaient utiliser FluidPac et le four allemand AGAT ; six expériences autonomes (dont trois mises au point par des étudiants) ; les dernières météoritesmétéorites artificielles de l'expérience Stone ; et enfin l'expérience " Coefficient de Soret pour l'exploration pétrolière ".

    L'incubateur biologique IBIS conçu par la France, le four allemand AGAT, le four russe Polizon et cinq expériences russes (Biokont, Komparus, Mirage-M, Sinus-16 et Chistata) complétaient cette charge utile et portaient son poids total à 650 kgkg.

    (*) Ces expériences ont été préparées par l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la Chine, l'Espagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Russie et la Suisse.