À Brest, l’université est chauffée par une réserve d’eau… mais seulement en fin de weekend. Cette installation de stockage thermique, unique en France, permet de lisser la fourniture d’énergie à l’échelle d’un quartier.

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    Sur le campus de l'université de Bretagne occidentale, cette curieuse tour, ressemblant à un empilement approximatif de calissons d'Aix géants, est en fait un système de chauffage, plus précisément de stockage de chaleur, destiné à cette université. Ce « MiroirMiroir des énergiesénergies » (c'est le nom du bâtiment) abrite un réservoir de 1.000 m3, raccordé au réseau de chaleurchaleur urbain. Il reçoit de l'eau chauffée grâce aux déchets ménagers de la ville de Brest. Dalkia, son concepteur, explique qu'à terme, une centrale à biomassebiomasse viendra compléter cette source de chaleur.

    Cette réserve de chaleur est exploitée à la fin du weekend, quand il faut de nouveau chauffer les 120.000 m2 des locaux de l'université, ce qui nécessite un gros apport de caloriescalories pour remonter la température de l'ensemble. C'est à ce moment que l'eau chaude du réservoir, via le réseau urbain, est injectée dans l'installation de chauffage de l'université. Elle représente un stockage de 2.500 MWh par an.

    En soi, le stockage thermique n'est pas une nouveauté mais il est peu pratiqué à cette échelle. En France, c'est le premier à être implanté sur le parcours d'un réseau de chaleur, rapporte Dalkia. Il permet surtout de faire face à un pic de consommation avec de très faibles émissionsémissions de CO2. Comme le souligne la vidéo, Brest Métropole est alimentée à plus de 85 % par des sources d'énergie « bas carbonecarbone ».