Des herbes indésirables envahissent vos massifs et vos allées ? Paillage, plantes couve-sols, désherbants naturels… Il existe plusieurs moyens de prévenir leur apparition et de pratiquer un désherbage écologique.


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    LiseronLiseron, chiendentchiendent, prêle, ortie, pissenlitpissenlit... Les « mauvaises » herbes n'ont en réalité rien de mauvais, mais elles viennent gâcher les allées impeccables et les potagers bien rangés. Elles possèdent en outre un système racinaire très solidesolide et ont tendance à proliférer. Il est malheureusement difficile de s'en débarrasser une fois pour toutes, mais on peut limiter leur impact grâce à ces méthodes de désherbage naturel.

    Désherbage manuel

    Binette, sarcloir... De nombreux outils de jardinage permettent de brûler les mauvaises herbes sans (trop) se fatiguer. Pour une petite surface, optez pour un couteau désherbeur ou arrachez simplement les plantes à la main. Pour une plus large surface, la bineuse (motorisée ou non) est moins fatigante. Cette dernière émiette le sol avec ses griffes et arrache ainsi les mauvaises herbes si leurs racines ne sont pas trop profondes.

    Le binage permet aussi d'aérer le sol et de détruire certaines larveslarves de parasitesparasites. Pensez surtout à pratiquer le binage avant la floraison des plantes : une fois en fleur, le pissenlit peut disséminer ses graines jusqu'à 10 km  !

    La binette permet d’arracher les mauvaises herbes. Un travail fastidieux pour les grandes surfaces. © ElenaMasiutkina, Adobe Stock
    La binette permet d’arracher les mauvaises herbes. Un travail fastidieux pour les grandes surfaces. © ElenaMasiutkina, Adobe Stock

    Plantes couvre-sol

    Peu exigeantes en matièrematière d'entretien, les plantes couvre-sols occupent le terrain et étouffent les éventuelles mauvaises herbes. Elles forment des coussins de végétation très denses qui stabilisent le sol, tout en créant des bordures esthétiques entre des massifs de fleurs ou les arbustes. On peut citer le géraniumgéranium, les griffes de sorcière, l'épimedium, l'aspérule, le fusain tapissant, le cisteciste rampant ou le cotonéaster. À choisir en fonction de l'emplacement (ombre ou soleilsoleil) et de la floraison souhaitée.

    Paillage

    Le paillage consiste à recouvrir le sol d'une couverture végétale empêchant les mauvaises herbes de pousser. En se désagrégeant, il apporte aussi aux plantes de la matière organique, limite le ruissellement et prévient l'évaporation. Il existe différents types de paillage (écorces de boisbois, cabosses de cacaocacao, paillettes de linlin, gravier, pouzzolane...) que l'on choisira en fonction du type de sol ou de la surface à couvrir. On peut également acheter des bâches de protection en plastique, qui sont faciles à installer et offrent une protection thermique, mais sont peu esthétiques. Posez le paillage en fin d'hiverhiver (mi-février), lorsque les mauvaises herbes n'ont pas encore poussé.

    Le paillage empêche la prolifération des mauvaises herbes. © hcast, Adobe Stock
    Le paillage empêche la prolifération des mauvaises herbes. © hcast, Adobe Stock

    Faux semis

    Lorsqu'on prépare la terre en prévision du semis, on crée les conditions de la germination, ce qui favorise à la fois le développement des fleurs et légumes mais aussi des mauvaises herbes. Les plantes se retrouvent alors en concurrence pour l'eau et les éléments nutritifs. Le faux semisfaux semis consiste à travailler la terre comme si on allait faire un semis (labourlabour, binage...) environ 15 jours avant le vrai semis, ce qui fait émerger les graines des plantes indésirables que l'on peut ensuite supprimer dès qu'elles apparaissent. Inconvénient : le semis des vraies plantes est retardé et le sol reste sans couverture végétale pendant quelques semaines.

    Le saviez-vous ?

    Depuis début 2019, les herbicides chimiques comme le glyphosate sont interdits à la vente aux particuliers. Seuls sont autorisés les produits de biocontrôle, à faible risque (type purin et vinaigre) et les produits autorisés en agriculture biologique sont autorisés.

    Désherbants naturels

    • L'eau de cuisson bouillante : riche en amidonamidon qui bloque les pores des feuilles, l'eau chaude (non salée et non bouillante) issue de la cuisson des pâtes, du riz ou des pommes de terrepommes de terre détruit instantanément le feuillage des plantes. Elle est en revanche peu efficace sur les racines profondes et tue les insectesinsectes auxiliaires présents dans le sol. À utiliser surtout pour les allées en gravillon ou entre les pavés. Pour les surfaces importantes, une autre solution pratique consiste à utiliser un nettoyeur vapeur.
    • Le vinaigre blanc : biodégradablebiodégradable, le vinaigre blanc détruit la membrane superficielle des plantes qui les protège des rayons UVUV. Additionné de savon noir ou de liquideliquide vaisselle pour favoriser son adhérence, il se pulvérise sur les feuilles des mauvaises herbes. Le vinaigre n'est en revanche d'aucune efficacité sur les racines et a tendance à acidifier le sol s'il est utilisé trop fréquemment.
    • Le bicarbonatebicarbonate de sodiumsodium : sans danger pour l'environnement, le bicarbonate de sodium est généralement utilisé pour son action contre les champignonschampignons et les insectes, mais à concentration élevée, il est aussi phytotoxiquephytotoxique. Saupoudrez le bicarbonate au pied des mauvaises herbes à raison de 20 g/m2 maximum. Attention ! cette méthode est non sélective : vos plantes cultivées risquent d'être « brûlées » en même temps !

    Bannissez, en revanche, le sel, l'eau de Javel ou le purin de plante (consoude, ortie, fougèrefougère...) : non sélectifs, ces produits détruisent non seulement l'ensemble des plantes et micro-organismes essentiels, mais dégradent aussi le sol et polluent l'environnement.

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