L’humus, ou compost, agit sur la structure physique du sol en lui conférant les qualités favorables au développement de ses racines. En fait, l’humus donne du corps aux terres légères et ameublit les terres fortes. L’humus neutralise également les terres trop calcaires et entretient la vie des vers de terre et des micro-organismes utiles.
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L'humushumus, appelé aussi « fumure organique » ou « compostcompost », est le résultat de la décomposition de toute une série de matériaux naturels. Un allié pour le jardinier !
Vrai ou faux ? Préparer du compost à l’aide de certains déchets végétaux est une technique facile à mettre en œuvre
Vrai ! Il suffit de creuser une tranchée de 70 cm de largeur et de 30 cm de profondeur. Emplissez cette excavation de débris végétaux grossiers (trognons de choux, brindilles, etc.) entre lesquels subsisteront des vides capables d'assurer l'aération et le drainagedrainage du tas. Entassez sur cette couche drainante un premier lit de déchetsdéchets végétaux de 15 cm de hauteur. Recouvrez alors l'ensemble de terre sur 10 cm. Répétez la même opération en superposant des couches successives de déchets et de terre jusqu'à ce que le tas atteigne 80 cm à 1 m de hauteur. Cinq à six mois plus tard, votre compost sera prêt à l'emploi.
Vous allez pouvoir incorporer à votre tas vos tontes de gazon, mais à condition de ne pas avoir traité votre pelouse avec un produit de traitement. Vous aurez intérêt à laisser sécher vos déchets durant quelques jours en petits tas qu'il faudra remuer régulièrement. Cette précaution empêchera ces déchets de pourrir et donc d'être infectés par des maladies cryptogamiquescryptogamiques transmissibles à vos futures cultures. En fait, comme en matièrematière de foin, c'est un gazon sec qu'il faudra placer sur votre tas de fumier artificiel.

Vrai ou faux ? Tous les déchets végétaux peuvent se transformer en terreau
Faux ! Toutes les feuilles mortes ne peuvent pas se transformer en compost. Choisissez parmi elles les plus légères provenant notamment de frênes, hêtreshêtres, érables, noisetiers, tilleulstilleuls et arbres fruitiers. Les feuilles de chênes, platanes et châtaignierschâtaigniers ne doivent pas être utilisées. Les aiguilles de pin sont assez acidesacides et il vaut mieux les mélanger à un autre matériaumatériau, si possible riche en azoteazote (fumier de ferme par exemple) et ajouter, au cours de la confection de votre tas, un amendementamendement calcaire (maërl par exemple, à raison de 1 kgkg pour 10 à 15 kg d'aiguilles à composter).
Méfiez-vous aussi des parties de plantes parasitées par des insectesinsectes ou des maladies ayant été traitées. Gardez-vous également d'utiliser des mauvaises herbes montées en graines, capables alors de former ultérieurement de nouvelles adventicesadventices indésirables. Enfin, ne croyez pas les personnes qui se méfient des copeaux de boisbois, mais n'abusez pas de leur emploi en ne dépassant pas 10 à 15 % de l'ensemble de votre tas en volumevolume.
Caron - Un week-end au jardin
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Ingénieur agricole de formation il a pendant toute sa vie professionnelle, en tant que journaliste, collaboré à plusieurs hebdomadaires agricoles.
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