Découvrez, dans ce dossier introductif, les différents types de pompes à chaleur, de la pompe à chaleur aérothermique à la pompe à chaleur géothermique.
Les pompes à chaleur eau-eau peuvent être classées dans la famille des pompes à chaleur géothermiques. Mais elles sont plus exactement du type hydrothermique puisqu'elles puisent de la chaleur dans une nappe phréatique, dans un lac (comme c'est le cas pour une partie de la ville de Zurich) ou dans un cours d'eau. Il s'agit là de PAC particulièrement performantes et dont le COP s'affiche entre 4 et 5.
Généralement, une pompe à chaleur eau-eau (famille des pompes à chaleur géothermiques) utilise directement l'eau d'une nappe phréatique. Nul besoin d'antigel puisque cette eau conserve une chaleur constante - entre 7 et 12 °C - et suffisante pour chauffer une maison individuelle et même un immeuble. Ainsi, des bâtiments peuvent être alimentés par des PAC eau-eau avec de bons rendements - un COP supérieur à 3 - et ce même à une température extérieure avoisinant les -15 °C.
Fonctionnement : un forage à deux puits
Une pompe à chaleur eau-eau nécessite des travaux relativement importants et un investissement qui va de pair. Pour atteindre la nappe phréatique, il faut parfois creuser jusqu'à 100 mètres de profondeur. Et, pour le respect de l'environnement, un second forage est recommandé. Il permettra de rejeter l'eau et d'éviter que la source ne se tarisse. Il permettra aussi d'éviter d'avoir recours à un fluide frigorigène, dont les fuites seraient préjudiciables à l'environnement.

Démarches administratives
Puisque la PAC eau-eau touche aux sous-sols qui peuvent s'en voir affectés, il est indispensable d'avoir recours à une entreprise agréée par le Bureau de recherche géologique et minière, le BRGM, pour mener les travaux.
La PAC eau-eau dans l’habitation
À l'intérieur de l'habitation, la PAC eau-eau se raccorde à un circuit de chauffage à basse température : planchers chauffants, radiateurs basse température, etc. L'été, elle peut fonctionner en mode froid par inversion du fluide frigorigène, avec des performances EER supérieures aux technologies air-air ou air-eau.
Si l'investissement de départ est élevé, les frais d'entretien d'une telle pompe à chaleur restent raisonnables, de l'ordre de 150 euros par an.