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    Les premières traces d'utilisation de la géothermiegéothermie par l'Homme remontent à près de 20.000 ans. Tout au long de l'histoire des civilisations, la pratique des bains thermaux s'est multipliée et, depuis un siècle, les exploitations industrielles se sont développées pour la production d'électricité et le chauffage urbain.

    S'il faut trouver des origines lointaines à l'utilisation de la géothermie, pourquoi ne pas se demander, comme les historienshistoriens de la Préhistoire, quel rôle jouèrent les sources chaudessources chaudes dans la résistancerésistance de l'Humanité aux dernières glaciationsglaciations

    Les sources d'eau chaude sont un bienfait pour la peau. © Gorodisskij, Shutterstock
    Les sources d'eau chaude sont un bienfait pour la peau. © Gorodisskij, Shutterstock

    L'utilisation de la géothermie

    Les plus anciens vestiges en rapport avec la chaleur de la Terre, retrouvés sur le site de Niisato au Japon, sont des objets en pierre volcanique taillés (outils ou armes) datant justement du troisième âge glaciaire, il y a 15 ou 20.000 ans.

    Les régions volcaniques ont donc constitué, très tôt, des pôles d'attraction, du fait de l'existence de fumerollesfumerolles et de sources chaudes que l'on pouvait utiliser pour se chauffer, cuire des aliments ou tout simplement se baigner.

    De nombreux vestiges archéologiques témoignent de la pratique des bains thermaux tout au long de l'histoire de l'Humanité.
    De nombreux vestiges archéologiques témoignent de la pratique des bains thermaux tout au long de l'histoire de l'Humanité.

    Les thermes, lieu de rencontre et d'échange

    Avec l'apparition de la civilisation, la pratique des bains thermaux et l'utilisation des boues thermominérales se répandent, tant au Japon qu'en Amérique ou en Europe.

    Les Étrusques, puis les Romains, font des bains publics un lieu de rencontre et d'échange d'idées, ce qu'ils resteront tout au long du premier millénaire de notre ère, où malgré décadence, invasions et rudesse féodale, les thermes sont encore fort prisés.

    Les établissements thermaux se multiplieront ensuite dans toutes les régions du monde, et notamment dans les îles volcaniques du Japon, d'Islande et de Nouvelle-Zélande.

    Un réseau de chaleur à Chaudes-Aigues dès le XIVe siècle

    En France, aux confins méridionaux de l'Auvergne, la source du Par à Chaudes-Aigues (Cantal) s'enorgueillit d'être la plus chaude d'Europe, avec ses 82 °C.

    Dès 1330, les archives font mention d'un réseau distribuant l'eau géothermale à quelques maisons, et pour l'entretien duquel le seigneur local prélevait une taxe. Elle servait même, déjà, à quelques usages « industriels » comme le lavage de la laine et des peaux.

    À Chaudes-Aigues, une source à 82° C. © Coll Chaudes Aigues
    À Chaudes-Aigues, une source à 82° C. © Coll Chaudes Aigues

    Pourtant, à la même époque, en Italie, dans la région de Volterra en Toscane, les lagoni, petits bassins d'eau chaude saumâtresaumâtre d'où s'échappe la vapeur à plus de 100 °C, sont exploités pour l'extraction du soufre, du vitriol et de l'alunalun.