L'association Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) a demandé le « retrait immédiat » de deux formulations de Round up, pour cause de différence de composition chimique entre les produits commercialisés et les formules déclarées pour l’autorisation réglementaire de mise sur le marché.

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    L'étiquette de l'herbicide foudroyant ne serait pas conforme à sa composition. © David Reverchon CC by-nc-nd

    L'étiquette de l'herbicide foudroyant ne serait pas conforme à sa composition. © David Reverchon CC by-nc-nd

    La MDRGF, en collaboration avec un agriculteur, ont effectué, via deux laboratoires distincts, des analyses sur deux formules de Round up (Express et GT plus), utilisées comme herbicidesherbicides pour le jardin. Les résultats montrent que ces deux produits ne correspondent pas à la composition intégrale figurant dans les dossiers déposés pour homologation par le ministère de l'AgricultureAgriculture.

    Ces analyses ont révélé la présence de polyoxyéthylène (POEA) dans les deux formules de Round up testées. Or le POEA ne figure pas dans les dossiers de demande d'homologation, souligne la MDRGF.

    Retrait express pour herbicide express ?

    « Cette situation n'est pas acceptable », déclare François Veillerette, président du MDRGF, qui demande « le retrait immédiat de la commercialisation de ces 2 Round up ».

    « Nous étudions actuellement la possibilité d'entreprendre des actions en justice », ajoutent l'association et l'agriculteur.

    Plusieurs études, dont celles menées par le Pr Seralini de l'Université de Caen, ont révélé le caractère nocif pour la santé du Round up. Des travaux, publiés en juin dernier par la revue Environmental Health News ont notamment mis en évidence les effets toxiques sur les cellules humaines de l'herbicide commercialisé par Monsanto.