Une maison flottante, imprimée en 3D et inspirée des créatures unicellulaires, c'est l'idée du sculpteur tchèque, Michal Trpak, qui s'est associé avec le studio Scoolpt. Son prototype devrait trôner à quai cet été à Prague. 


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    Un sculpteur tchèque s'est associé à un groupe d'architectesarchitectes pour créer un prototype de maison-jardin flottante imprimée en trois dimensions, pressentie comme une maison de vacances de l'avenir. Coulée en béton spécial à Ceske Budejovice (sud de la république tchèque), la maison devrait être acheminée à Prague en août. « J'ose dire que c'est le tout premier bâtiment flottant imprimé en 3D dans le monde », a dit à l'AFP Michal Trpak, le cerveaucerveau du projet.

    Le bras mécanique superpose les couches de béton spécial qui rend la structure 3 fois plus résistante qu'avec un béton traditionnel. © Michal Cizek, AFP 
    Le bras mécanique superpose les couches de béton spécial qui rend la structure 3 fois plus résistante qu'avec un béton traditionnel. © Michal Cizek, AFP 

    Une maison inspirée des protozoaires 

    Le design de la maison, qui peut être imprimée en 48 heures, s'inspire de la morphologiemorphologie des protozoairesprotozoaires, créatures unicellulaires, et comprend un salon avec une cuisine, une chambre et une salle de bains, le tout d'une surface de 43 m2. « Les maisons 3D s'adapteront aux gens ou au paysage. Le robotrobot ne se soucie pas du contour », a déclaré Trpak au milieu du bourdonnement d'un bras mécanique à bec posant patiemment, couche après couche, des bandes successives de béton.

    « Cette maison est conçue comme celle de loisirs à la campagne, idéale pour un couple ou une petite famille », a précisé M. Trpak, qui s'est inspiré de projets d'habitations imprimées en 3D aux Pays-Bas. Si le prototype semble à son dessinateur encore cher, « une deuxième génération devrait coûter environ trois millions de couronnes (112.600 euros) et la troisième environ la moitié de ce prix », estime-t-il.

    La construction 3D sera mise à quai cet été et flottera sur la rivière Vltava, à Prague. © Michal Cizek, AFP
    La construction 3D sera mise à quai cet été et flottera sur la rivière Vltava, à Prague. © Michal Cizek, AFP

    Une fois imprimés, les modules de la chambre et de salle de bain seront fixés à un noyau en boisbois avec de grandes fenêtres, et recouvertes d'un toit. La maison sera ensuite transportée à Prague, installée sur un ponton et remorquée jusqu'au quai sur Vltava où elle restera pendant deux mois. « Nous n'avions pas de terrain pour l'installer, et de toute manière, pour ce faire, il faut un permis de construire ce qui prend jusqu'à deux ans », a expliqué M. Trpak.

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    Mais, sur une rivière, « vous n'avez besoin que du consentement de l'organisme responsable de la navigation, ce qui est beaucoup plus rapide », a-t-il ajouté. Selon lui, le toit et les murs de cette maison inspirée par la nature peuvent être recouverts de plantes. La constructionconstruction a certes rencontré des problèmes, le béton utilisé étant sensible aux changements de température lors du durcissement. « Quand il fait chaud, il durcit plus vite, quand il fait froid, il durcit plus lentement(...) Nous continuons à chercher et à développer (le projet, ndlr). C'est un processus d'essais et d'erreurs », a rappelé M. Trpak.

    La maison flottante de Michal Trpak. © scoolpt

     

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    L'esprit avant-gardiste de Le Corbusier s'est exporté aux quatre coins du monde comme ici, en Inde, à Chandigarh, capitale des États du Pendjab et de l'Haryana. L'Unesco souligne qu'elle est considérée comme « l'expression la plus aboutie de ses principes et de l'idée de la Ville radieuse. » Le Corbusier n'a pas fait que construire des bâtiments comme cet ensemble également appelé « Complexe du Capitole » et qui abrite l'Asemblée législative, le Secrétariat et la Haute Cour de justice des deux États. Bien sûr, il s'est emparé de toute innovation technologique pour répondre aux exigences en matièrematière de climatisation naturelle qui s'effectue par récupération des eaux de pluie via les plans d'eau notamment, et des systèmes de toiturestoitures doubles.

    En 1947, après l'indépendance de l'Inde, cette ville nouvelle s'est construite selon les plans de Le Corbusier qui en a organisé les 59 quartiers en rectangle de 800 × 1.200 mètres de côté. Très structurée, la ville s'articule autour de sept niveaux de circulation qui fluidifient le trafic et préservent la tranquillité des habitants. La ville était prévue pour accueillir 500.000 citadins, ils sont aujourd'hui le double, et aucune difficulté de circulation ne se fait ressentir. Fait rare dans les grandes villes indiennes !

    Grâce au génie visionnaire de Le Corbusier et à son ingénieuse répartition des différentes zones (habitat, écoles, commerces, bureaux), il est aujourd'hui possible traverser la capitale à pied en n'empruntant que les jardins.

    Assembly building, Chandigarh © duncid, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0