La compagnie pétrolière BP et le groupe Edison International viennent d'annoncer leur alliance pour la construction d'une centrale électrique de 500 MW utilisant des turbines à hydrogène. La nouvelle installation, représentant un investissement d'un milliard de dollars, sera implantée à proximité de la raffinerie BP de Carson, au sud de Los Angeles. Le projet devrait être finalisé en 2008, pour un couplage au réseau en 2011.

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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    La centrale utilisera les résidus de distillationdistillation de la raffinerie voisine (flux journalier entre 3 et 4000 tonnes) pour produire de l'hydrogènehydrogène et du gaz carboniquegaz carbonique. La combustioncombustion de l'hydrogène alimentera une turbine à gazturbine à gaz et la vapeur d'eau ainsi produite sera utilisée en aval dans des turbines classiques. Le CO2 sera acheminé par pipelinepipeline et injecté dans un gisement pétrolier où sa séquestration permettra d'augmenter le taux de récupération des hydrocarbureshydrocarbures. Le taux de capture du gaz carbonique devrait avoisiner 90%.

    Cette annonce s'inscrit dans la lignée du lancement, par BP en automne dernier, de sa composante Alternative Energy, un nouveau segment industriel dédié à des projets éoliens, solaires et à gaz. BP envisage d'investir 8 milliards de dollars sur ces projets dans les 10 ans à venir et de développer un chiffre d'affaires annuel de 6 milliards. L'annonce fait aussi écho aux propos du président Bush qui, dans son discours sur l'Etat de l'Union, a mis en avant la nécessité de développer des technologies innovantes dans le domaine des énergiesénergies propres et renouvelables.

    Le projet BP-EdisonEdison est très voisin du projet pilote FutureGen  , centrale au charbon "zéro pollution", à séquestration de CO2 et à génération d'hydrogène, dont le coût de 1 milliard de dollars sera cofinancé par le gouvernement fédéral et une alliance industrielle.

    On peut cependant s'interroger sur le bilan environnemental de ce nouveau projet, où les bénéfices de la séquestration de gaz à effet de serre sont atténuésatténués par la production accrue d'hydrocarbures. Sur le plan économique, le coût du kilowattheure produit par la combustion de l'hydrogène reste élevé et la rentabilité de la nouvelle centrale dépendra en grande partie des incitations prévues dans l'Energy Bill de 2005 au chapitre des technologies avancées de gazéification.