Quelles découvertes et quelles innovations nous réserve l'année 2015 ? Futura-Sciences a regardé dans sa boule de cristal et vous donne un résumé des événements qui feront probablement l'actualité science de cette année.

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    Dawn autour de Cérès en février

    En février, la sonde Dawn, partie en 2007, se mettra en orbite autour de CérèsCérès, le plus gros astéroïde de la ceinture principale, désormais considéré, avec sa forme sphérique et son diamètre de 950 km, comme une planète naine, à côté de PlutonPluton. Poussée par ses moteurs ioniques, DawnDawn a quitté en 2012 l'orbite de Vesta et s'approche de sa nouvelle cible. Ce sera la première fois qu'un engin spatial se met deux fois de suite en orbite autour de deux corps différents.

    14 juillet : New Horizons en plein travail près de Pluton

    New Horizons, qui voyage vers Pluton depuis janvier 2006, arrivera bientôt à destination. Durant 24 heures, elle frôlera à 10.000 km cette planète naine mal connue, avec ses satellites CharonCharon, NixNix, Hydre, Styx et Kerbéros. Ses instruments (un télescopetélescope, des spectromètresspectromètres, des capteurscapteurs de vent solairevent solaire...) se mettront en action pour suivre un programme de travail dense. Elle profitera notamment d'une occultationoccultation du SoleilSoleil et d'une autre de la Terre pour étudier l'atmosphèreatmosphère ténue de Pluton.

    La plus belle image actuelle de Pluton sera détrônée par celles que nous enverra la sonde New Horizons à partir de la mi-mai, quand elle aura dépassé le point « BTH », pour <em>better than Hubble</em> (meilleur que Hubble). L'image ci-desssus n'est pas une composition de photographies mais une carte établie par calcul à partir de multiples données recueillies par le télescope spatial Hubble. © Nasa

    La plus belle image actuelle de Pluton sera détrônée par celles que nous enverra la sonde New Horizons à partir de la mi-mai, quand elle aura dépassé le point « BTH », pour better than Hubble (meilleur que Hubble). L'image ci-desssus n'est pas une composition de photographies mais une carte établie par calcul à partir de multiples données recueillies par le télescope spatial Hubble. © Nasa

    La sonde travaillera en mode automatique et mettra ensuite deux mois à télécharger sa récolte de données vers la Terre, située à 4,9 milliards de kilomètres. Ensuite la sonde poursuivra sa mission vers un corps de la ceinture de Kuiperceinture de Kuiper, qui reste à choisir parmi trois candidats.

    Un vaisseau chinois autour de la Lune et un autre autour de la Terre

    Le module de service du vaisseau Chang’e-5-T1, lancé le 23 octobre 2014, s'est mis en orbite autour de la LuneLune le 13 janvier 2015. Sa mission officielle est de tester des techniques qui seront utilisées pour les futures missions Chang'e, destinées à prélever des échantillons du sol lunaire et à les ramener sur Terre en 2017. Chang'e 5Chang'e 5-T1 s'est séparé d'une capsule de rentrée, revenue sur Terre le 30 octobre 2014. Le travail de l'orbiteur, à 200 km au-dessus de la Lune, se poursuivra un certain temps. Par ailleurs, si les promesses sont tenues, 2015 verra le lancement de Tiangong-2, deuxième version du vaisseau Tiangong, qui servira de prototype de station spatialestation spatiale.

    SpaceX réussira-t-il à poser le premier étage du Falcon-9 ?

    Les arrivées explosives du premier étage réutilisable du lanceur Falcon-9 conduiront-elles enfin à une réussite ? Dans le scénario idéal, l'engin se pose en douceur sur la barge. Commencent alors une inspection soigneuse et une remise en état de vol : des opérations délicates et longues dont le coût donnera une mesure de l'intérêt du concept. Il faudra ensuite de nombreuses autres réussites pour rassurer les clients sur la fiabilité d'un premier étage réutilisé.

    Solar Impulse se lance dans un tour du monde à l’énergie solaire

    André Borschberg pose l'avion solaire SI2 sur la piste de l'aérodrome de Payerne. Au niveau de la mer, les ailes de cet engin délicat le portent encore à 36 km/h seulement. C'est donc avec une vitesse juste un peu plus élevée qu'il faut l'amener près du sol. En vol, les manœuvres sont limitées et la vitesse par rapport à l'air ne dépasse pas 100 km/h. Mais il ne consomme que les photons du soleil et son autonomie est presque illimitée. © Solar Impule

    André Borschberg pose l'avion solaire SI2 sur la piste de l'aérodrome de Payerne. Au niveau de la mer, les ailes de cet engin délicat le portent encore à 36 km/h seulement. C'est donc avec une vitesse juste un peu plus élevée qu'il faut l'amener près du sol. En vol, les manœuvres sont limitées et la vitesse par rapport à l'air ne dépasse pas 100 km/h. Mais il ne consomme que les photons du soleil et son autonomie est presque illimitée. © Solar Impule

    Début mars 2015, le gigantesque - mais frêle - SI2, immatriculé HB-SIB, décollera d'Abu Dhabi vers l'est pour un vol à étapes de cinq mois à destination... d'Abu Dhabi. Entre-temps, l'avion solaire de Solar Impulse aura traversé la mer d'Arabiemer d'Arabie, l'Inde, la Chine, l'océan Pacifique, les États-Unis, l'océan Atlantique, l'Europe du Sud (ou l'Afrique du Nord). Avec ses 72 mètres d'envergure, l'avion solaire porteporte plus de 17.000 cellules photovoltaïquescellules photovoltaïques qui chargent quatre batteries au lithiumlithium de 260 Wh/kgkg et d'une massemasse de 633 kg pour alimenter les quatre petits moteurs électriques de 17,5 CV entraînant de grandes hélices.

    Le SI2, qui bénéfice de la longue expérience obtenue avec le prototype HB-SIA, peut voler de nuit sur l'autonomieautonomie de ses batteries. Les deux pilotes, qui doivent se succéder aux commandes de ce monoplace, Bertrand PiccardBertrand Piccard et André Borschberg, ont dû apprendre à voler plusieurs jours d'affilée, jusqu'à cinq, dans un cockpit étroit, non pressurisé et où il est à peu près impossible de dormir. Pour réussir ce tour du monde, un entraînement, des techniques spécifiques d'exercices physiquesphysiques mais aussi de l'hypnose sont au programme.

    La construction du Solar Stratos commence

    Une autre équipe suisse, menée par Raphaël Domjan, poursuit un autre rêve solaire : atteindre la stratosphèrestratosphère dans un petit avion biplace de 400 kg en emmenant un passager à chaque vol. La constructionconstruction du prototype a commencé et les vols d'essai débuteront en 2016. Les premiers vols payants (très chers) sont promis en 2017.

    Le LHC sur la piste d’une nouvelle physique

    Après trois années d'arrêt pour des modifications, l'accélérateur de particules du CernCern, le LHCLHC, a redémarré. Il permet désormais d'atteindre 6,5 TeV (téra-électrons-voltsélectrons-volts), donc 13 TeV lors d'une collision frontale, contre 8 TeV précédemment. L'espoir est relancé de voir s'évaporer des mini trous noirstrous noirs ou de débusquer une particule de matière noirematière noire...

    La fièvre Ébola retombe

    Après le Sénégal et Nigeria fin 2014 et le Mali début 2015, les trois pays les plus touchés - la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone - pourraient à leur tour voir s'éteindre l'épidémieépidémie de fièvrefièvre à virus Ébolavirus Ébola. L'amélioration des soins et les mesures de santé publique prises ont de quoi enrayer ce fléau. Deux vaccins, annoncés en 2014, pourraient commencer à être utilisés.

    Les espèces qui nous quitteront

    Le paresseux nain (<em>Bradypus pygmaeus</em>), découvert en 2001 et endémique d'une île au Panama, est classé en danger critique d'extinction par l'UICN. © UICN/Bryson Voirin

    Le paresseux nain (Bradypus pygmaeus), découvert en 2001 et endémique d'une île au Panama, est classé en danger critique d'extinction par l'UICN. © UICN/Bryson Voirin

    Créée en 1964, la désormais célèbre Liste rouge de l'UICNUICN (Union internationale pour la conservation de la nature), qui suit les populations de plus de 65.000 espècesespèces, a fêté ses cinquante ans en 2014 avec la constatation de la disparition de 832 espèces. Actuellement (janvier 2015), elle compte 4.635 espèces dans la catégorie « En danger critique d'extinctionextinction », que l'on peut consulter sur la page du site anglophone de l'IUCN Red List. Beaucoup survivront à 2015...

    L’Internet des objets s’envole

    Pour se connecter à InternetInternet quand on n'est pas un ordinateurordinateur mais un simple petit objet, il faut une liaison radio et un protocoleprotocole. Ce sera fait avec la version 4.2 de Bluetooth qui intègre tout ce qu'il faut pour se connecter via un point d'accès. Pour une montre, par exemple, celui-ci pourra être le smartphone. Dans la maison, des petits capteurs sans fil pourront se multiplier. Le débitdébit est plus rapide et la connexion mieux sécurisée.