KPMG vient de livrer un court premier bilan sur les Pôles de Compétitivité en France, fondé sur une série d'entretiens avec leurs acteurs, qui pointe du doigt plusieurs “défauts de jeunesse” et suggère de se concentrer sur les bonnes pratiques pour progresser rapidement.

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    Le cabinet de conseil et d'audit établit 6 constats majeurs :

    • la stratégie internationale et la veille concurrentielle sont insuffisamment maîtrisées ;
    • si les partenariats inter-entreprises ou avec la recherche sont bien intégrés, la formation ne l'est pas encore - le cabinet notant en particulier l'absence des écoles de commerce dans les pôles ;
    • la réussite se mesurera sur le chiffre d'affaire et le développement de nouveaux marchés, notamment à l'international - en revanche, les acteurs ne considèrent pas l'emploi, ni l'impact sur les territoires, comme des objectifs prioritaires des Pôles ;
    • après un an de fonctionnement, les entreprises se sentent insuffisamment impliquées dans les pôles, assez éloignées des acteurs académiques et jugent les résultats économiques "très peu significatifs" ;
    • les entreprises sont réticentes à coopérer dans le domaine de l'innovation, alors que les effets de la coopération constituent "l'un des atouts clés d'un Pôle" ;
    • les points à améliorer : appropriation de la stratégie, rapiditérapidité d'instruction des aides, relation entre acteurs et meilleure communication vers l'international.
    Les participants restent néanmoins optimistes sur la portée du concept et 50 % des 158 entreprises, institutions et acteurs de la recherche interrogés considèrent que les pôles devraient leur permettre d'avoir une meilleure visibilité internationale.

    Par Hubert Guillaud