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    La sclérose en plaquessclérose en plaques, maladie inflammatoire, se manifeste par divers symptômessymptômes, que certains traitements arrivent à soigner. Il faut savoir que la SEP existe sous deux formes : une forme rémittente (plus fréquente) qui se développe par poussées successives séparées par des périodes de stabilité et une forme progressive, évoluant lentement. 

    Vue de la moëlle épinière. © Alex Mit, Shutterstock

    Vue de la moëlle épinière. © Alex Mit, Shutterstock 
    Lors des poussées, la myéline entourant le nerf est détruite à certains endroits. L'influx nerveux est donc beaucoup moins bien transmis.  © DR

    Lors des poussées, la myéline entourant le nerf est détruite à certains endroits. L'influx nerveux est donc beaucoup moins bien transmis. © DR

    Les symptômes de la sclérose en plaques

    Au début de la maladie, la personne ressent des troubles de la sensibilité (fourmillements, engourdissements, douleursdouleurs) pouvant toucher différentes parties du corps (membres, thoraxthorax, visage...).

    Le signe de Lhermitte, une sensation de décharge électrique dans le dosdos, déclenchée par une flexionflexion de la tête, peut être un symptôme de la maladie. Le malade ressent une faiblesse musculaire touchant par exemple les deux membres inférieurs, lorsque la moelle épinièremoelle épinière est touchée par l'inflammationinflammation.

    Des troubles de l'équilibre peuvent aussi survenir lors d'une poussée. Parfois, le nerfnerf optique est touché par l'inflammation, d'où une baisse de l'acuité visuelleacuité visuelle et des douleurs autour de l'orbite.

    Des troubles urinaires sont souvent associés (difficulté à se retenir ou sensation de ne pas avoir vidé sa vessievessie). La fatigue se rencontre également lors des poussées.

    Le diagnostic de la maladie

    IRM et sclérose en plaques. Chez un malade atteint de SEP, des taches blanches apparaissent. © ARSEP.

    IRM et sclérose en plaques. Chez un malade atteint de SEP, des taches blanches apparaissent. © ARSEP.

    L'IRM (imagerie par résonance magnétiqueimagerie par résonance magnétique) est utilisée par les neurologues pour diagnostiquer la SEP. Grâce à une IRM, il est possible de visualiser les régions du système nerveux touchées par une inflammation et conduisant à des lésions. Ces lésions peuvent être nombreuses, même si les signes cliniques sont peu importants. L'IRM peut mettre en évidence une dissémination spatiale des lésions. Le suivi sur plusieurs mois ou plusieurs années permet de repérer les nouvelles lésions.

    L'IRM de la moelle épinière est utilisée pour diagnostiquer la SEP. © larecherche.fr

    L'IRM de la moelle épinière est utilisée pour diagnostiquer la SEP. © larecherche.fr

    Depuis l'utilisation de l'IRM, la ponctionponction lombaire n'est plus indispensable au diagnosticdiagnostic de la sclérose en plaques. Cependant, elle est souvent utilisée pour confirmer une inflammation du liquide céphalocéphalo-rachidien.

    Une mesure des potentiels évoqués visuelspotentiels évoqués visuels (PEV) peut être réalisée : le patient est équipé d'électrodes placées sur son crânecrâne. Pendant qu'il regarde un écran diffusant différentes images, l'activité électrique des neuronesneurones du cortexcortex visuel est enregistrée. Il est ensuite possible de calculer le temps qui s'est passé entre la diffusion du stimulus visuel et la réponse du cortex visuel. En cas de SEP, la vitesse de l'influx nerveuxinflux nerveux est diminuée dans le nerf optique.

    Deux critères sont utilisés dans le diagnostic : les critères neuroradiologiques de Barkhoff utilisant les résultats de l'IRM, et les critères de MacMac Donald, qui associent IRM, examen clinique et ponction lombaire.

    Les neurologues utilisent l'échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale) pour évaluer l'invalidité du patient atteint de SEP. Cette échelle prend en compte les symptômes du patient (équilibre, troubles sensitifs et moteurs...). Un score global évaluant le niveau de handicap est calculé. Celui-ci permet le suivi du patient au cours du temps.

    Évolution de la maladie au cours du temps

    L'évolution de la maladie est très variable en fonction des patients. Chez certains, la maladie reste « bénigne », le patient ne souffrant d'aucun handicap majeur même après 20 ans d'évolution ; ces formes bénignes représenteraient entre 20 et 40 % des patients. Chez d'autres, la marche est de plus en plus difficile ; une canne, puis un fauteuil roulant deviennent indispensables. Si la sclérose en plaques est traitée précocement, l'espérance de vieespérance de vie des malades n'est pas affectée.