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    Détection des virus, et comment les chercheurs peuvent les utiliser bénéfiquement ?

    Détection des virus, et comment les chercheurs peuvent les utiliser bénéfiquement ?

    • Comment savoir si l'on est infecté par un virus ?

    Par la détection de deux formes d'indices :

    - des indices cliniques. Ce sont les premiers symptômessymptômes d'une maladie virale. Exemple : une toux sèche peut correspondre à une atteinte virale, tandis qu'une toux grasse est généralement causée par une atteinte bactérienne.

    - des indices biologiques que l'on peut détecter soit par des prises de sang, soit par d'autres prélèvements comme une ponctionponction lombaire ou une biopsiebiopsie. Grâce à quoi on aboutit à deux types de déductions :

    La déduction indirecte de l'infection : dans ce cas on compte par exemple le nombre d'enzymes relâchés par le foiefoie lorsqu'il est altéré ou alors les anticorpsanticorps fabriqués par les défenses immunitaires

    La déduction directe : On cherche à compter directement le nombre de virus. C'est ce que l'on appelle : mesurer la « charge viralecharge virale ».

    • Pourquoi ne peut-on pas attraper deux fois certaines maladies virales comme la rougeolerougeole ou la varicellevaricelle ?

    Quand nous sommes contaminés par un virus, certains globules blancsglobules blancs les « dévorent ». La présence du virus va provoquer la multipplication des globules blancs...", les globules blancs se multiplient abondamment jusqu'à devenir très nombreux. Lorsque le virus pathogènepathogène tente de pénétrer une deuxième fois dans l'organisme, les globules blancs qui lui correspondent sont plus nombreux et l'éliminent. C'est le principe même du vaccinvaccin. Si cette forme d'immunitéimmunité marche naturellement pour certaines maladies virales et non pour d'autres c'est parce qu'il y a des virus plus ou moins faciles à détruire pour les cellules. Il existe des maladies de l'enfance très fréquentes dans nos régions, et totalement absentes dans d'autres comme la varicelle, les oreillonsoreillons ou la rougeole.

    <em>Bourgeonnement des particules de virus de la rougeole à partir de la membrane de cellules dentritiques infectées copyright Kaiserlian D.DR.</em>

    Bourgeonnement des particules de virus de la rougeole à partir de la membrane de cellules dentritiques infectées copyright Kaiserlian D.DR.

    Les esquimaux, par exemple, n'ont jamais attrapé la rougeole. On dit qu'il est mieux de les attraper dans l'enfance peut ainsi en être protégé durant de longues années. Mais il est toujours mieux de se protéger par la vaccinationvaccination plutôt que de tomber malade.

    • Est ce qu'un gènegène viral tapi dans nos cellules peut se réveiller ? Si oui dans quelles conditions ?

    C'est le cas du virus de l'herpèsherpès par exemple. Il peut rester tapi dans nos cellules sans pour autant se manifester des années durant. Mais attention il peut se réveiller lors d'une poussée de fièvrefièvre ou d'une exposition au soleil. On ignore toujours par quel mécanisme.

    <em>Maquette du virus de l'herpès - copyright M. Depardieu</em>

    Maquette du virus de l'herpès - copyright M. Depardieu

    • Les chercheurs s'en servent aujourd'hui comme d'un outil pour certaines thérapiesthérapies ?

    Oui, depuis quelques années les chercheurs ont eu l'idée d'utiliser la capacité des virus à pénétrer à l'intérieur d'une cellule pour remplacer un gène défectueux par un gène sain. (voir « la thérapie géniquethérapie génique » PlatypusPlatypus Press). Dans ce cas on donne au virus, transporteur du gène, le nom de « vecteur ». La mise au point de ces vecteurs fait aujourd'hui l'objet de nombreuses recherches dans le monde entier. Elles participent à l'élaboration de ce que l'on appelle « la thérapie génique », qui pourrait nous permettre un jour de guérir des maladies considérées jusqu'ici comme incurables.

    Il va de soi que, pour éviter toute prolifération accidentelle, la fabrication de ces virus fait l'objet de surveillances extrêmement sévères. Il s'agit là d'un tournant très important dans l'histoire de la médecine. Des virus artificiellement modifiés pourraient aussi permettre la mise au point de nouveaux vaccins. Par ailleurs on s'est aperçu que des virus (les parvovirus) étaient capables de faire régresser les tumeurstumeurs cancéreuses.

    Ces virus peuvent infecter toutes les cellules de l'organisme, mais curieusement ils ne peuvent se multiplier que dans les cellules tumorales ce qui a pour avantage d'entraîner leur destruction. Forts de ce constat, des chercheurs tentent actuellement d'utiliser la spécificité de ces virus pour la mise au point de médicaments antitumoraux.


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