au sommaire


    En s'intéressant de près aux interactions entre le corps et l'esprit, la science accompagne l'émergenceémergence d'un nouveau paradigme. Qu'est-ce que la solution intérieure ?

    Nous empruntons parfois de longs détours avant d'accepter certaines évidences remplies de bon sens. Et pour cause : de vieilles croyances nous empêchent d'envisager la réalité sous un angle neuf. Aveuglés par nos réponses toutes faites, nous sommes alors incapables de nous poser de nouvelles questions et, sans nous en rendre compte, nous vivons à la lumière de dogmes bien obscurs.

    Qu'est-ce que la solution intérieure ? Ici, ambiance zen, fleurs et huiles essentielles. © Olga Miltsova, Shutterstock

    Qu'est-ce que la solution intérieure ? Ici, ambiance zen, fleurs et huiles essentielles. © Olga Miltsova, Shutterstock

    Songeons qu'au XVIIe siècle, des philosophes comme John Locke affirmaient : « La négation de la nature est la voie du bonheur ». Puis, lors du curieux siècle des Lumières, l'Homme s'attribua la mission d'influencer, de contrôler et de dominer la nature, considérée comme une ennemie. Redoutable croyance qui, trois cents ans plus tard, nous incite encore à nier cette nature dont nous sommes constitués et dont nous faisons partie. C'est pourtant grâce à cette posture « en dehors du monde » que la science occidentale a connu ses plus grands développements. Réduire la réalité à ses constituants les plus infimes a permis la description de nombreux mécanismes du vivant.

    Malheureusement, à force d'analyser les détails, le réductionnisme scientifique est privé de la vision globale nécessaire pour reconstituer l'ensemble du puzzle. « La vie ne réside pas dans les molécules mais dans les relations qui s'établissent entre elles », faisait remarquer Linus PaulingLinus Pauling, lauréat des prix Nobel de chimiechimie et de la paix. Le tissu du vivant est fait de liens. Ce sont précisément ces liens que la science du XXIe siècle doit étudier si elle veut rester au service de la vie.