Les personnes qui dorment six heures ou moins par nuit devraient modifier leurs habitudes, si l'on en croit une étude menée par des chercheurs de l'University of Pennsylvania School of Medicine (Etats-Unis).

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    Ces personnes accumulent sans s'en rendre compte une dette de sommeil provoquant une diminution de leurs performances cognitives. Les individus en déficit chronique de sommeil rapportent en effet ne ressentir qu'une légère sensation de sommeil, même lorsque leurs performances sont à leur niveau le plus bas durant les tests.

    Les chercheurs ont étudié les effets du déficit en sommeil sur des sujets volontaires âgés de 21 à 38 ans, en bonne santé, sur une duréedurée de deux semaines. Ils ont été soumis à des tests de vigilance psychomotrice et à d'autres tests cognitifs. Parmi les défaillances dues au manque de sommeil, détectées par David F. Dinges, qui a dirigé l'étude, et ses collègues, figurent une moindre capacité à réagir, pouvant entraîner un risque au niveau de la conduite (que ce soit de voiturevoiture ou d'avion), ainsi qu'une capacité réduite à accomplir des tâches multiples avec succès.

    Ces résultats pourraient être exploités à destination notamment des médecins et chirurgiens de garde, des parents de jeunes enfants, des militaires,..., pour qui dormir moins de six heures est routinier. Ce travail montre l'importance du sommeil pour la santé et le bien-être, fait remarquer Hans P.A. Van Dongen, un des chercheurs ayant participé à l'étude. Ne serait-ce qu'une restriction modérée de sommeil, dans le cas où elle est répétée nuit après nuit, est suffisante pour affecter sérieusement le fonctionnement neurobiologique, ajoute-t-il.