L'arrivée de l'hiver au Pakistan a rendu la vie encore plus difficile pour les populations touchées par le séisme il y a deux mois. Leur état sanitaire est particulièrement menacé car le froid rigoureux, associé à la précarité et à l'exiguïté des abris, augmente les risques d'hypothermie et d'infections respiratoires.

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    Séisme au Pakistan

    Séisme au Pakistan

    Les rigueurs climatiques et la neige font qu'il est beaucoup plus difficile de faire parvenir l'aide à ceux qui en ont besoin. Les abris, l'eau et l'assainissementassainissement continuent d'être la priorité pour ces populations.

    « Aujourd'hui, il fait environ 15 degrés au-dessus de zéro à Islamabad. La nuit dernière en revanche, les populations sinistrées dans les montagnes ont dû survivre dans la neige à des températures largement négatives, explique le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS), après avoir visité Balakot et Muzzafarabad. Le gelgel et les conditions hivernales vont persister plusieurs mois. L'engagement des Nations Unies est donc d'aider ces populations à survivre en mettant à leur disposition les abris, la nourriture et les soins de santé dont elles ont besoin. »« A l'Institut Abbas des Sciences médicales, à Muzzaffarabad, j'ai rencontré Amina, une jeune fille de 9 ans, poursuit le Dr Lee. Son domicile s'est effondré lors du séismeséisme et elle a eu le pied écrasé. Elle a été traitée à l'Institut où elle est en convalescence depuis plusieurs semaines et récupère lentement pour revenir dans son village. Dans son regard, j'ai lu l'espoir et, sur le visage de son père, la volonté de surmonter l'adversité. Mais Amina a besoin de notre aide, maintenant qu'elle va retourner dans le camp où elle devra habiter tout l'hiverhiver. Nous ne devons pas oublier cette famille, ni les centaines de milliers d'autres, dans le froid et la neige. »« Le terrain, la météorologiemétéorologie et le simple nombre de personnes ayant un besoin vital d'être aidées font de la nécessité d'unir nos efforts la première des priorités, a déclaré le Dr Hussein A. Gezairy, Directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale. Même si le gouvernement pakistanais a déjà accompli beaucoup de choses, en association avec la communauté internationale, il reste encore beaucoup à faire. »

    Le séisme du 8 octobre a fait 73 000 morts et 70 000 blessés graves. Trois millions de personnes se sont retrouvées sans abri et, aujourd'hui, des centaines de milliers n'ont toujours pas d'abris qui leur permettront de survivre à l'hiver, chaque jour plus menaçant.

    L'appel initial à l'aide internationale a certes suscité un élanélan de générosité mais celui-ci n'a pas été suffisant. L'OMS n'a reçu de la communauté internationale qu'un peu plus de la moitié des US $27 millions qu'elle avait demandés pour financer l'action sanitaire dans la zone sinistrée. Ces fonds sont indispensables pour une raison très simple : aider les populations à passer l'hiver. Au train où vont les choses et en l'absence de ressources supplémentaires, l'OMS aura épuisé en janvier les fonds dont elle dispose.