Des chercheurs du National Institute of Mental Health, un établissement qui dépend des National Institutes of Health (NIH), ont confirmé l'existence d'une variation d'un gène responsable du fonctionnement de la mémoire.

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    INSERM 88.Hippocampe de rat irradié. Coloration timm.

    INSERM 88.Hippocampe de rat irradié. Coloration timm.

    Ce gène produit une protéine, baptisée "BDNF" (Brain-Derived Neurotrophic Factor), impliquée dans le développement du cerveau foetalfoetal et dans le fonctionnement de la mémoire et de l'apprentissage chez certains animaux.

    Ce gène existe sous deux formes qui ne diffèrent qu'au niveau d'une seule "lettre" parmi les 42 925 qu'en compte ce gène. Cette variation, qui affecterait environ 18% des personnes présentant une intelligence normale, expliquerait pourquoi des personnes jeunes, chez lesquelles on n'observe pas le moindre déficit au niveau de la mémoire, seraient moins performantes pour les détails lors de tests impliquant la mémoire.

    Des tests supplémentaires réalisés sur plusieurs centaines de personnes indiquent que cette différence disparaît dès que les tâches impliquent un engagement de la mémoire et des capacités de raisonnement.

    Ce résultat confirme les conclusions d'études antérieures, soulignant que la protéine BDNF fonctionne principalement au niveau de l'hippocampehippocampe et non du cortexcortex frontalfrontal.

    Les chercheurs soulignent que dans l'état actuel de leurs recherches, le gène ne serait responsable que de 4% de variabilité entre les personnes réalisant les meilleures performances et celles obtenant les résultats les plus bas au cours de ces tests de mémoire pure, la mémoire globale représentant un phénomène bien plus complexe qui mobilise de nombreux gènes.

    Ces travaux pourraient contribuer à élaborer de nouvelles stratégies pour soutenir l'apprentissage, mais aussi pour peaufiner la définition scientifique de la mémoire.