En 2001, sur les sept millions de décès dus à douze types de cancers de par le monde, 35% étaient attribuables à neuf facteurs de risques comportementaux et environnementaux bien connus. L'étude sur le sujet, menée par des chercheurs de la Harvard School of Public Health (HSPH) et un réseau de collaborateurs, a intégré la question de la distribution des cancers au niveau géographique.

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    L'obesité peut être un facteur de risque de cancer

    L'obesité peut être un facteur de risque de cancer

    Il s'agit de la première étude à évaluer, aux plans global et régional, les niveaux des divers facteurs de risque. Les neuf facteurs de risque sont le surpoids et l'obésité, une faible consommation de fruits et légumes, l'inactivité physiquephysique, le tabagisme, la consommation d'alcoolalcool, les relations sexuelles non protégées, la pollution de l'airair urbain, la fumée intérieure due à l'utilisation domestique de charboncharbon, enfin les pathologies transmises dans les hôpitaux par l'utilisation de matériel injectable souillé.

    Il s'avère que sur les sept millions de cancers, 2,43 millions ont été causés par ces neuf facteurs de risque. L'alcool et le tabac jouent le rôle principal dans l'ensemble des régions du monde. Ces neuf facteurs causent 1,6 million de décès par cancer chez les hommes et 830.000 chez les femmes. Le tabagisme serait à lui seul responsable de 21 % des décès par cancers.

    Dans les pays riches, ces neuf facteurs ont causé 760.000 décès, le tabagisme, la consommation d'alcool, le surpoids et l'obésité représentant les causes les plus importantes. Dans les régions à plus faibles revenus, ces neuf facteurs ont causé 1,67 million de décès, le tabagisme, la consommation d'alcool, ainsi qu'une faible consommation de fruits et légumes étant dans ce cas les principaux facteurs de risque.

    D'après Majid Ezzati, professeur assistant de santé internationale à l'HSPH, les résultats montrent que de nombreux cancers peuvent être prévenus par des modifications du stylestyle de vie et des conditions environnementales. "Afin de gagner la guerre contre le cancer, l'on ne doit pas seulement se concentrer sur les avancées des technologies biomédicales, mais aussi sur les technologies et politiques qui permettent d'agir sur les comportements et environnements à risque," ajoute-t-il.