Le moustique-tigre, ou Aedes albopictus, originaire d’Asie, commence à se propager en France métropolitaine, où il a été repéré dernièrement à Marseille. Puisque cet insecte peut être porteur de maladies exotiques, dont le chikungunya, le ministère de la Santé a mis en place un dispositif pour éviter la propagation de ce moustique.

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    Le moustique-tigre, appelé ainsi en raison des rayures qu'il porteporte sur son abdomen, a pour origine l'Asie du Sud-Est, mais commence à se plaire sur notre territoire méditerranéen. Depuis 2004, il a progressivement envahi les Alpes-Maritimes, la Corse et le Var. Très récemment, sa présence a également été signalée à Marseille, ajoutant les Bouches-du-Rhône aux départements touchés.

    Ce moustiquemoustique particulièrement agressif provoque des piqûres perceptibles par la victime, qui aura tendance à interrompre le repas sanguin de l'insecteinsecte. Celui-ci peut alors piquer plusieurs fois et ainsi augmenter les risques de prélever un agent pathogène, qu'il pourra alors retransmettre lors de son prochain repas. De plus, bien qu'il soit principalement anthropophile (il s'attaque aux hommes), ce moustique opportuniste peut également s'attaquer aux animaux, et ainsi transmettre des maladies entre espècesespèces.

    Vecteur du chikungunya

    Aedes albopictusAedes albopictus est alors considéré comme un vecteur de maladies. Les pathologies transmissibles à l'homme recensées pour ce moustique sont principalement le chikungunya et la dengue, deux pathologies provoquées par des virus.

    Le chikungunyachikungunya a fait beaucoup parler de lui en France dès 2005, par son nombre important de victimes sur l’île de La Réunion (270.000 personnes infectées sur 750.000 habitants). La maladie se caractérise par une polyarthrite aiguë fébrilefébrile, où les petites articulationsarticulations sont principalement touchées. Les symptômessymptômes apparaissent après 4 à 7 jours d'incubation, associés à de la fièvrefièvre, des maux de tête, et des douleursdouleurs musculaires. Si pour certains la maladie évolue vers un stade chronique, l'évolution vers la guérisonguérison est généralement sans conséquences.

    Image du site Futura Sciences

    Plaquette récapitulative des précautions à prendre dans la lutte contre le chikungunya dans le sud de la France, selon le Ministère de la Santé et l'INPES.

    La lutte contre ce moustique est l’affaire de tous

    Alors que l'épidémieépidémie de chikungunya reprend sur l'île de La Réunion, le ministère de la Santé rappelle que pour l'heure aucun cas de chikungunya n'a été déclaré en France métropolitaine. Il a toutefois décidé de mettre en place un dispositif visant à éviter l'apparition de la maladie.

    Tout d'abord une surveillance entomologique est activée afin de réagir face à l'implantation du moustique-tigretigre sur notre territoire. De plus, les voyageurs suspectés d'être infectés devront subir une démoustication pour éviter la contaminationcontamination d'autres personnes. Enfin, la population des zones colonisées par Aedes albopictus seront sensibilisées afin de lutter au maximum contre sa multiplication, en détruisant « autour et dans leur habitat les gîtes potentiels de reproduction des moustiques ».

    Concrètement, dans les zones concernées, il est préconisé d'éviter de laisser des eaux stagnantes (soucoupe de pot de fleur, pneupneu usagé...). En effet, c'est là que ce moustique aime pondre ses œufs et, devenu adulte, l'insecte ne s'éloigne guère de son lieu de naissance (quelques centaines de mètres tout au plus). Ces mesures sanitaires prises par chacun peuvent donc avoir de notables effets...

    Le ministère conseille également de consulter son médecin en cas de fièvre brutale associée à des douleurs articulaires, spécialement au retour d'un voyage en zone tropicale, et de porter des vêtements couvrant au maximum la peau pour éviter les piqûres.