Ce matin, l’Américain Google a décidé de célébrer un médecin breton, René-Théophile-Marie-Hyacinthe Laënnec. L’évènement est rare et la presse française s’emballe. Elle a raison ? Oui.

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    On dit de René LaënnecRené Laënnec qu'il a inventé la médecine moderne et le stéthoscope. C'est par la médecine militaire qu'il a commencé, en 1795 et c'est en effet par son intelligence et sa méthodologie qu'il se distingue. Théophile-René-Marie-Hyacinthe est remarqué dès 1803 avec deux récompenses en médecine et en chirurgie. C'est un chercheur, au sens moderne du terme, qui étudie les symptômes, les « signes », en adepte qu'il est de la sémiologie d'Hippocrate.

    Il étudie plusieurs pathologies, comme la tuberculosetuberculose, le mélanomemélanome, la péritonitepéritonite ou la cirrhose (qu'il baptise de ce nom), et en décrit soigneusement le tableau clinique, qui permet le diagnosticdiagnostic. C'est un homme de science rigoureux qui enseigne l'anatomo-pathologie parce que « cette étude (la méthode anatomo-clinique) est la seule base des connaissances positives en médecine, et qu'on ne doit jamais la perdre de vue dans les recherches étiologiques sous peine de poursuivre des chimèreschimères » (citation mentionnée sur le site Medarus).

    Il a l'idée d'améliorer l'écoute des sons internes de l'organisme avec un cornet en papier puis avec des instruments plus efficaces, qu'il nomme pectoriloque puis stéthoscope. L'engin ne plaît pas à tout le monde, de même que ses méthodes. Avec l'auscultationauscultation médiate (auscultation avec un instrument), le médecin ne se contente pas d'observer son patient de l'extérieur, il en explore le fonctionnement de ses organes. Laënnec aurait beaucoup aimé le tomodensitomètre, alias scannerscanner. La reconnaissance de ce médecin, décrit comme dévoué et humaniste, qui travailla longtemps à l'hôpital Necker et au Collège de France, ne lui manqua pas. Pourtant, il mourut jeune, à 45 ans, en 1826.