La grippe aviaire continue de progresser dans une dizaine de pays d'Asie. Il semble que certains gouvernements aient tenté de dissimuler la présence de l'épidémie sur leurs territoires afin de limiter les conséquences économiques qu'aurait engendré la présence du virus H5N1. En effet, l'économie de ces pays se relève tout juste de la crise provoquée par l'épidémie de SRAS.

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    Depuis plusieurs semaines, l'OMS recommande l'abattage systématique des poulets et autres volailles infectés par le virus afin de tenter d'arrêter sa propagation. Seulement, les compensations financières offertes pour chaque poulet abattu sont bien inférieures au prix de vente de ces poulets. Les organisations mondiales se sont relayées ces dernières semaines, pour lancer des appels à la solidarité internationale et permettre une compensation financière plus importante des fermiers et ainsi, les inciter à abattre les poulets.

    Le début de l'épidémie est difficile à estimer en raison de la réticence des différents gouvernements à reconnaître la présence du virus sur leur territoire. Il semble que certains échantillons indiquent la présence du virus identique au virus H5N1virus H5N1 depuis le mois d'avril. Ceci est une mauvaise nouvelle, dans le sens où cela signifie que le virus a eu davantage de temps pour muter, mais c'est surtout une bonne nouvelle puisque cela implique que depuis tout ce temps, le virus n'a pas évolué.

    D'après les spécialistes, l'abattage systématique est le moyen le plus efficace pour combattre l'épidémie et éviter sa propagation. A ce jour, environ 50 millions de volailles ont été abattues. Il est essentiel d'arriver à limiter la propagation du virus afin d'éviter que celui-ci n'infecte une personne ou un animal étant également infecté par le virus humain de la grippe.

    En effet, les différentes souches du virus de la grippe ont la capacité de se recombiner entre elles pour former de nouvelles particules virales. Un tel virus serait alors capable de se transmettre directement d'une personne à une autre, ce qui n'est pas encore le cas pour le virus H5N1 et pourrait être responsable d'une grande épidémie de grippe.
    A l'heure actuelle, il n'existe pas de preuves qu'une telle contaminationcontamination interhumaine ait eu lieu. Nous savons que le même virus, responsable d'une épidémie de grippe en 1997, a été capable de passer d'hommes à hommes sans passer par l'animal. Seulement, dans tous les cas, le virus variant avait perdu beaucoup de sa virulence et n'était pas capable de se propager efficacement. En revanche, la nouveauté vient du fait que le virus de cette année semble capable de tuer les canards, or ces derniers sont habituellement l'hôte naturel du virus et sont donc naturellement résistants. Ce phénomène reste encore inexpliqué.

    Un vaccinvaccin serait aussi un bon moyen aussi pour arrêter la propagation du virus ou tout du moins la ralentir. Cependant, les experts sont indécis sur le délai nécessaire à la fabrication d'un tel vaccin. L'inconvénient d'une vaccinationvaccination à une telle échelle, réside dans le fait que les animaux malades ne présenteront plus de symptômessymptômes, ce qui les rendra encore plus difficiles à identifier. Un virus infectant un animal vacciné se multipliera environ 1000 fois moins que lors de l'infection d'un animal non protégé, ce qui devrait réduire la quantité de particules virales en contact avec les personnes (notamment celles qui sont chargées de l'abattage des volailles). L'OMS recommande d'ailleurs leur vaccination systématique contre la grippe humaine.

    Il est important de savoir que tous les cas de contaminations confirmées proviennent d'un contact direct entre des animaux infectés et des hommes. Il est aussi indiqué que manger du poulet n'entraîne aucun risque particulier, à condition que ce dernier soit bien cuit. Enfin, par mesure de précaution, l'Union Européenne a cessé toute importation de poulets depuis les zones où sévit le virus.