Depuis quelques années, le nombre de cas de méningites à méningocoque C est en augmentation. Cette maladie, due à une bactérie appelée méningocoque, est plus rare mais aussi plus sévère que les méningites virales qui sont, quant à elles, fréquentes et bénignes. Pour lutter contre cette progression, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande, dans un nouvel avis publié le 5 janvier, de vacciner les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes.

au sommaire


    Les nouvelles recommandations ciblent en particulier les hommes de plus de 25 ans fréquentant les milieux gays. © Bill Branson, NIH, DP

    Les nouvelles recommandations ciblent en particulier les hommes de plus de 25 ans fréquentant les milieux gays. © Bill Branson, NIH, DP

    Depuis 2012, le nombre de cas signalés d'infections invasives à méningocoque C augmente sur tout le territoire et plus particulièrement en Île-de-France. Sont principalement concernés : les adultes de plus 25 ans, en majorité des hommes, et notamment ceux ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). C'est pourquoi, le HCSP « recommande la vaccination méningococcique C conjuguée pour les HSH ainsi que pour les personnes âgées de 25 ans et plus qui fréquentent les lieux de convivialité ou de rencontre gays ».

    De manière générale, depuis la mise en place de la vaccination contre la méningite à méningocoque de type C en France en 2009, la couverture vaccinale est restée insuffisante. Elle n'a pas atteint les niveaux nécessaires à l'obtention d'une immunité de groupe. Elle est certes en progression chez les 1-4 ans, avec 56,4 % de vaccinés chez les nourrissons de 24 mois. Cependant, elle reste très faible dans les autres tranches d'âge ciblées par la stratégie française :

    • inférieure à 20 % chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans ;
    • proche de 5 % chez les jeunes adultes.

    Rappelons que, contrairement aux méningites virales qui sont fréquentes et bénignes, les méningites bactériennes comme c'est le cas de la méningite à méningocoque C, sont plus rares mais aussi beaucoup plus sévères. D'où l'importance de consulter immédiatement en cas de doute afin d'établir le diagnosticdiagnostic le plus rapidement possible.

    Elle se manifeste par une forte fièvrefièvre et des maux de tête violents, mais aussi par une aversion à la lumièrelumière, une raideur de la nuque (chez l'adulte), des nausées et des vomissements. Dans les formes graves, des taches brunes apparaissent sur la peau (ne s'effaçant pas à la pressionpression). On parle alors de Purpura fulminans. S'il s'agit bien d'une méningite, le médecin administrera un antibiotiqueantibiotique qui permettra de stopper la progression de la maladie en attendant le transfert à l'hôpital.