Plusieurs cas de gales ont été rapportés dans un hôpital et une maison de retraite de Franche-Comté. Les autorités sanitaires sont vigilantes et ont pris les mesures nécessaires pour limiter la propagation de l’épidémie.

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    La gale induit de fortes démangeaisons. C'est une maladie très ancienne qui aurait été décrite pour la première fois dans un texte médical chinois du XVIe siècle avant J.-C. © Wikimedia Commons, DP

    La gale induit de fortes démangeaisons. C'est une maladie très ancienne qui aurait été décrite pour la première fois dans un texte médical chinois du XVIe siècle avant J.-C. © Wikimedia Commons, DP

    Bien qu'associée à la saleté et à un manque d'hygiène, la gale peut toucher n'importe qui et à tout moment. Le responsable est une espèceespèce d'acariens, appelée Sarcoptes scabei, et plus précisément ses femelles. Lorsqu'elles sont fécondées, elles creusent des sillons sous la peau et y déposent leurs œufs. Les victimes se retrouvent alors prises de démangeaisons soudaines et très invalidantes, qui peuvent créer des insomnies et évoluer vers des problèmes dermatologiques tels que l'eczéma. D'autre part, la gale est très contagieuse et peut être asymptomatique pendant plusieurs semaines. En d'autres termes, une personne infectée peut ne présenter aucun symptôme et être cependant capable de transmettre le parasiteparasite. Selon le Haut conseil de la santé publique, le nombre de cas aurait augmenté de 10 % depuis 2002 en France.

    Le parasite de la gale sévit en ce moment en Franche-Comté et inquiète les autorités sanitaires. Après un premier cas diagnostiqué le 7 août dans le service de gériatrie de l'hôpital de Montbéliard, une douzaine d'autres personnes seraient victimes de cette infection parasitaire. Sept cas ont également été identifiés dans une maison de retraite de la région. Selon le médecin OlivierOlivier Ruyer, les personnes au système immunitaire fragile, comme les seniors, constituent un terrain propice au développement de l'infection. Cependant, il indique qu'il est « trop tôt pour faire le lien entre l'hôpital et la maison de retraite ».

    Afin de limiter l'épidémie, les services de l'hôpital sont sur le pied de guerre et attentifs au moindre signe. Les malades ont été isolés et ont reçu un traitement au Stroméctol, un médicament oral régulièrement utilisé pour lutter contre cette infection. D'autre part, ils doivent s'appliquer une pommade et un spray sur la peau pour soigner les démangeaisons. Le service de gériatrie n'acceptera pas de nouvelles admissions avant le lundi 19 août.