Le ministère de l’Écologie réfléchirait à retirer de la vente les encens et les bougies parfumées, parce que leur combustion entraînerait le rejet de substances toxiques en quantités élevées, essentiellement du benzène et du formaldéhyde. Problème : le Circ et l’UE ne s’entendent pas sur le réel impact cancérogène de ce dernier composant.

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    La toxicité des fumées dégagées par certains bâtons d'encens et bougies parfumées figure au cœur des débats des Assises nationales de la qualité de l’air, qui se sont déroulées les 23 et 24 octobre à Paris. D'après le ministère de l'ÉcologieÉcologie, l'utilisation des bâtons d’encens et des bougies odorantes « présenterait des risques même dans le cas d'un usage mensuel ». Et pour cause : « les émissionsémissions de composés organiques volatils sont très importantes, avec notamment des émissions très fortes de benzènebenzène et de formaldéhydeformaldéhyde ». Jusqu'à six fois plus que le seuil recommandé par les autorités sanitaires.

    Le benzène, substance classée comme cancérogène par l'Union européenne« pose problème sur les encens, car même s'il n'est pas incorporé dans le produit, il est émis lors de la combustioncombustion ». En revanche, pour l'UE, « le formaldéhyde est un cancérogène possible ». Ce détail fait toute la différence, car pour être retiré du marché, un produit doit être considéré comme toxique par l'UE. Alors même que cette substance est déjà reconnue comme cancérogène pour l'Homme par le Centre international de recherche contre le cancer (Circ). Et ce, depuis 2004 !

    Si l'UE s'aligne un jour sur la position adoptée par le Circ, la vente des produits contenant ou dégageant du formaldéhyde sera interdite. Une démarche qui « pourrait prendre [encore] plusieurs années », précise le ministère. En attendant, les autorités sanitaires préconisent la mise en place d'un étiquetage plus strict pour informer les consommateurs.