L’aspartame semble définitivement blanchi d’un point de vue toxicologique. Néanmoins, l’Anses veut réévaluer les bénéfices et les risques de l’édulcorant au niveau nutritionnel pour les personnes « sensibles ».

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    L'aspartame peut officiellement continuer à sucrer notre thé ou notre café. © Destination Santé

    L'aspartame peut officiellement continuer à sucrer notre thé ou notre café. © Destination Santé

    L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a examiné les deux dernières études portant d'une part sur les effets de l'aspartame chez la souris et d'autre part, sur la relation entre les édulcorants et le risque d'accouchement prématuré. « Ces nouvelles études n'apportent pas de bases scientifiques suffisantes pour une réévaluation de l'aspartame au niveau toxicologique », précise l'AnsesAnses.

    En effet, la première étude montre des « incertitudes et des déficiences méthodologiques », alors que la seconde ne permet pas « d'établir de lien de cause à effet entre la consommation de boissons édulcorées et l'augmentation du risque d'accouchements prématurés ».

    Un nouveau groupe de travail

    L'Agence partage toutefois la volonté de l'Autorité européenne de sécurité des alimentsAutorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) « d'approfondir les enjeux toxicologiques des édulcorants dans le cadre de la réglementation européenne ».

    Dans ce contexte, l'Anses va mettre en place un groupe de travail chargé d'évaluer les bénéfices et les risques nutritionnels des édulcorants. L'objectif vise à établir des recommandations pour les populations « sensibles », les femmes enceintes notamment.