au sommaire


    La tortue d'Hermann est la seule tortue terrestre vivant en France. © Orchi, Wikipédia, GNU 1.2

    La tortue d'Hermann est la seule tortue terrestre vivant en France. © Orchi, Wikipédia, GNU 1.2

    Tortue d’Hermann (Gmelin, 1789) – Testudo hermanni

    • Ordre : TestudinesTestudines
    • Sous-ordre : Cryptodira
    • Famille : Testudinidae
    • Genre : Testudo
    • Taille : 20 à 28 cm
    • Poids : 3 à 4 kgkg
    • Longévité : 40 ans dans son milieu naturel (jusqu'à 100 ans en captivité)

    Statut de conservation UICNUICN : NT, Quasi menacé

    Description de la tortue d’Hermann

    La tortue d'Hermann, dont il existe deux sous-espèces, se caractérise par une carapace ovale plutôt bombée. La couleurcouleur varie du jaune olivâtre au jaune orangé, et la carapace est ornée de motifs noirs. Elle possède une plaque supracaudale divisée et un éperon corné également divisé à l'extrémité de la queue. La tête et les pattes avant munies de cinq griffes sont recouvertes de petites écailles.

    Tortue d'Hermann. On trouve cette espèce dans le centre du Var, ainsi qu’en Corse. © Orchi, Wikipédia, GNU 1.2

    Tortue d'Hermann. On trouve cette espèce dans le centre du Var, ainsi qu’en Corse. © Orchi, Wikipédia, GNU 1.2

    Habitat de la tortue d’Hermann

    La tortue d'Hermann de la sous-espèce Testudo hermanni hermanni se plaisait dans les garrigues, les maquis et les forêts clairsemées à pluviométrie modérée du pourtour méditerranéen, ainsi qu'en Corse et en Sardaigne, alors que de nos jours, elle ne survit que dans le centre du Var et dans l'île de Beauté. La sous-espèce Testudo hermanni boettgeri, quant à elle, occupe le même type de milieu en Bulgarie, en Grèce, en Turquie et dans les pays de l'ex-Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Monténégro, Macédoine). On la trouve principalement dans les environnements collinéens jusqu'à 600 mètres d'altitude.

    Comportement de la tortue d’Hermann

    La tortue d'Hermann est active le jour et supporte bien le climat tempéré européen. Elle a une préférence pour les milieux denses, afin de pouvoir se protéger du soleilsoleil et hiberner, et ne recherche les zones dégagées que pour la période de la ponte. Elle commence à être active au mois de mars, et prend ses quartiers d'hiver à partir du mois d'octobre. Dès qu'elle a été réchauffée par les rayons du soleil, elle quitte son gîte (dont elle change tous les jours) et se met en quête de nourriture. Malgré son goût pour les milieux chauds et secs, elle a besoin de s'hydrater régulièrement. La tortue d'Hermann est très attachée à son lieu de vie et y revient dès qu'elle en a la possibilité. Après les incendies de 2003, certains individus qui ont pu échapper aux flammes ont été observés errant sur leurs lieux d'origine, malgré la dévastation du terrain.

    Tortue d'Hermann de profil. © Richard Mayer, Wikipédia, GNU 1.2

    Tortue d'Hermann de profil. © Richard Mayer, Wikipédia, GNU 1.2

    Reproduction de la tortue d’Hermann

    L'activité maximale de la tortue d'Hermann se situe au printemps à partir du mois d'avril et en été au mois de juillet. Les accouplementsaccouplements sont généralement plutôt violents. Ils comportent des phases de morsuresmorsures et de bris de carapace. La femelle peut conserver la semence du mâle durant 4 à 5 ans dans un repli de son appareil reproducteur. De cette façon, elle est capable de pondre des œufs fécondés même en l'absence de mâle. Elle peut avoir deux pontes dans l'année, lors desquelles elle dépose de deux à sept œufs dans un trou creusé dans le sol. La période d'incubation est en moyenne de 90 jours. Les jeunes mâles atteignent leur maturité sexuelle vers 10 ans, et les femelles un peu plus tard, entre 12 et 13 ans.

    Éclosion d'une tortue d'Hermann en neuf étapes. © Henri Pidou, Wikipédia, GNU 1.2

    Éclosion d'une tortue d'Hermann en neuf étapes. © Henri Pidou, Wikipédia, GNU 1.2

    La tortue d'Hermann est essentiellement herbivore, mais il lui arrive occasionnellement de se nourrir de gastéropodesgastéropodes, d'invertébrésinvertébrés, d'excréments d'autres animaux ainsi que de cadavres. 

    Menaces sur la tortue d’Hermann

    Les principales causes du déclin de la tortue d'Hermann sont l'urbanisation, la pollution, les incendies et les prélèvements sauvages. La prédation naturelle existe, mais n'est pas quantifiable. Elle est surtout provoquée par les engins mécaniques tels que les gyrobroyeurs, et par les chienschiens qui endommagent les carapaces en les rongeant. Des programmes de reproduction sont en cours pour tenter de ramener les populations à un niveau plus acceptable.

    Champ lexical : tortue des Maures | testudo hermannii