La dernière réunion de la Commission baleinière internationale, à Santiago du Chili, s'est achevée sur un statu quo. Entre les pays favorables à la chasse et les autres, la discussion n'a pas progressé. La « pêche scientifique » des cétacés se poursuit donc.

au sommaire


    La baleine bleue, amatrice de krill, voit ses populations croître lentement, après les mesures conservatoires prises dans les années 1960. © IWC

    La baleine bleue, amatrice de krill, voit ses populations croître lentement, après les mesures conservatoires prises dans les années 1960. © IWC

    On le savait, la session 2008 de la Commisssion baleinière internationale (CBI, ou International Whaling Commission, IWC) ne pouvait déboucher sur un accord. Les positions sont décidément devenues trop peu conciliables entre les pays les plus favorables au maintien de la chasse aux cétacés (Irlande, Norvège, Japon) et les autres, dont les plus virulents sont l'Australie, le Chili et la Nouvelle-Zélande. Face à ces divergences, la CBI, qui regroupe 81 pays, semble impuissante à trouver des compromis acceptables par tous.

    La proposition de créer un sanctuaire dans le Pacifique sud a été présentée mais pas soumise au vote, par crainte d'un échauffement excessif des participants. La seule discussion a porté sur une demande du Danemark qui souhaitait faire accepter un quota de dix prises annuellesannuelles autorisées pour les Inuits du Groenland. Cette proposition a été rejetée. En revanche, la question de la chasse dite scientifique organisée par les pêcheurs japonais n'ayant pas été discutée, les bateaux nippons continueront à prélever quelque 1.400 animaux par an.

    La seule avancée de la réunion est la création d'un groupe de travail, réunissant 24 pays, qui obligera à s'asseoir autour de la même table les chasseurs et les anti-chasse. Les discussions commenceront en septembre.