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    Plusieurs hommes de sciences et artistes scientifiques ont cherché des représentations idéalisées de la couleur. Découvrez notamment le triangle de Maxwell, le Traité des couleurs, de Goethe, et le nuancier Pantone.

    Le nuancier Pantone. © CC by-nc 2.0

    Le nuancier Pantone. © CC by-nc 2.0

    Le triangle de Maxwell

    James Clerck Maxwell donna un grand coup à la modélisation de la couleur quand il proposa en 1859 sa Théorie de la vision colorée. Il se sert alors d'un triangle équilatéral, le triangle de Maxwell, pour représenter toutes les couleurs qui peuvent être obtenues à partir d'une combinaison des trois primaires rouge, vert et bleu (mélange additif RVBRVB).

    Triangle de Maxwell. © DR

    Triangle de Maxwell. © DR

    Le Traité des couleurs, de Goethe

    Goethe était intéressé à comprendre la couleur d'un point de vue artistique. Il formula en 1810 un cercle chromatique, représentant les mélanges de couleurs (mélange soustractif), semblable à la palette du peintre. De 1790 à 1823, Goethe écrit quelque 2.000 pages sur les couleurs sous le titre de Traité des couleurs.

    Il fonde sa théorie sur la polarité des couleurs et développe son système à partir du contrastecontraste naturel entre le clair et le foncé. Dans un écrit sur la division des couleurs et leur rapport mutuel, Goethe établit que seuls le jaune et le bleu sont perçus par nous comme des couleurs entièrement pures. Le jaune, la porteporte d'entrée vers la lumière, et le bleu, très apparenté à l'obscurité, sont les deux pôles opposés entre lesquels toutes les autres couleurs se laissent ordonner.

    Cercle de couleurs de Goethe. © DR

    Cercle de couleurs de Goethe. © DR

    Le nuancier de Munsell et le nuancier Pantone

    Le peintre américain du début du XIXe siècle, Albert Munsell a laissé en héritage un modèle de la couleur, le nuancier de Munsell, utilisé dans toutes les écoles d'art et dans le milieu de la recherche industrielle. Il comporte trois axes : un axe vertical « valeur » (gris), un axe horizontal « teinte » (Hue) et un autre axe horizontal « saturation » (Chroma). (H=Hue, ou teinte, V=Valeur, C=Chroma ou saturation ; mélange soustractif basé sur des pigments opaques). Plus on s'approche du centre et plus la couleur devient neutre. À mesure que l'on se déplace autour du centre, la couleur change de teinte.

    L'Institut Pantone au New Jersey a le mérite d'avoir comblé un vide important dans la spécification de la couleur pour l'imprimerie. Ce faisant, la marque Pantone est devenue en Amérique du nord synonyme de couleur dans les arts graphiques. Elle est à l'origine du nuancier Pantone (mélange soustractif basé sur des pigments transparentstransparents tels qu'utilisés dans l'imprimerie commerciale). Ailleurs dans le monde, on utilise d'autres systèmes semblables.

    <em>Pantone process</em>. © DR

    Pantone process. © DR

    Le CIE Lab

    Le CIE Lab (mélange additif basé sur des lumières colorées) est un modèle introduit en 1976 par le Commission internationale de l'éclairage (CIE). Il revêt une importance capitale pour la gestion de couleur ICCICC.

    Image du diagramme CIE Lab. © DR

    Image du diagramme CIE Lab. © DR

    Il est dérivé des composants trichromatiques et permet des comparaisons entre paires de couleurs qui s'accordent avec notre système visuel. Il comprend trois axes : vertical L* (Lightness), horizontal a* (vert - rouge) et horizontal b* (jaune - bleu).