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    Le Laboratoire de Bure, aussi appelé Laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne, est dédié à l'étude du stockage de déchets radioactifsdéchets radioactifs en couche géologique profonde, en préparation du projet Cigéo.

    Exploité par l'Andra depuis le début des années 2000, le site rassemble des installations en surface et sous terre sur la commune de Bure, dans la Meuse, et de Saudron, en Haute-Marne. Deux puits d'accès permettent d'atteindre un réseau de galeries couvrant plus de 1.600 m, creusé dans l'argileargile à une profondeur de 445 à 490 m.

    Ci-dessus, les tours au-dessus des deux puits d’accès aux galeries. Le site de Bure a été choisi en 1998, parmi beaucoup d’autres sites, pour accueillir l’enfouissement des déchets radioactifs. Les propriétés du sous-sol argileux ont été jugées optimales pour piéger les éléments radioactifs. © Ji-Elle, Wikimedia Commons

    Ci-dessus, les tours au-dessus des deux puits d’accès aux galeries. Le site de Bure a été choisi en 1998, parmi beaucoup d’autres sites, pour accueillir l’enfouissement des déchets radioactifs. Les propriétés du sous-sol argileux ont été jugées optimales pour piéger les éléments radioactifs. © Ji-Elle, Wikimedia Commons

    Des recherches sur le site d’enfouissement des déchets nucléaires

    Le laboratoire est encore en phase expérimentale. L'Andra y mène des recherches sur l'argiliteargilite du Callovo-Oxfordien, une couche de roche argileuse âgée de 160 millions d'années. Sont notamment étudiées les différentes caractéristiques de l'argilite, ses capacités de confinement des radionucléides, son imperméabilité, sa résistancerésistance après creusement et sa résistance à l'échauffement (induit par l'activité des produits radioactifs). Plus de 700 forages ont été réalisés et 11.000 capteurscapteurs installés pour évaluer le lieu.

    En effet, dans le cadre de Cigéo, des déchets nucléaires de haute activité et à vie longue pourraient être enfouis au sein de cette roche dès 2030. Le futur site de stockage devra accueillir les déchets pendant plusieurs dizaines, voire milliers d'années, à environ 500 m de profondeur. Le projet est donc hautement décrié : les opposants soulignent des risques de fuite, d'incendie, et soulèvent la question du legs aux générations futures.