Le professeur Yves Chauvin de l'Institut Français du Pétrole de Rueil-Malmaison a été honoré aujourd'hui par l'Académie Royale des Sciences de Suède pour ses travaux sur le « développement de la méthode de métathèse en synthèse organique » au même titre que les chercheurs américains Robert H. Grubbs et Richard R. Schrock.

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    C'est la première fois depuis 1987 que le prix Nobel de Chimie est attribué à un Français. Yves ChauvinYves Chauvin est par ailleurs le sixième Français a être honoré par l'Académie des Sciences de Suède depuis l'institution du prix Nobel en 1901. Les trois chercheurs distingués se partagent une bourse de 10 millions de couronnes suédoises (plus d'un million d'euros) afin de poursuivre leurs travaux à l'abri des pressions financières. Ce soutien financier provient d'ailleurs de l'héritage d'Alfred NobelAlfred Nobel, chimiste, inventeur explosif de la dynamite.

    Ce prix Nobel récompense le développement d'une méthode de synthèse organique originale, la métathèse, respectueuse de l'environnement. Elle s'intègre d'ailleurs parfaitement au concept de « chimie verte », en pleine expansion dans le monde de la chimie. Cette technique consiste en un réarrangement moléculaire inhabituel, au moyen de catalyseurs exotiquesexotiques. Elle permet le développement de moléculesmolécules novatrices, dans le domaine de la pharmacie ou des plastiquesplastiques techniques par exemple.

    Tandis que les deux chercheurs anglais ont été honorés pour le développement de catalyseurs utilisables en métathèse, Yves Chauvin est distingué en tant qu'inventeur de cette technique. Il a en effet été le premier, en 1971, à décrire le phénomène en précisant les conditions opératoires, toujours employées aujourd'hui. Cette réussite exemplaire permettra-t-elle de redorer le blason de la recherche fondamentale en France ?