au sommaire


    Les Chinois, à l'ère de la dynastie des Han (- 200 avant J.-C.), furent les premiers à cultiver des arbresarbres dans des pots dans un but esthétique. À cette époque, on ne parlait pas encore de bonsaïs, mais de « pengjings » qui représentaient des paysages dans des coupes. Actuellement en Chine, cette tradition se perpétue, beaucoup plus que celle des bonsaïs. L'arbre miniature est ensuite devenu un symbole de la culture japonaise.

    L'entrée du bouddhisme zen au Japon au XIe siècle marqua l'arrivée dans ce pays des bonsaïs. Ces derniers étaient alors assimilés à des objets d'art figurant la grandeur pour les seigneurs de l'époque. Les bonsaïs étaient alors assez grands et pouvaient s'élever jusqu'à 1,40 mètre de hauteur. Ils se dressaient souvent en forme de pyramides très arquées. Cependant, cet art ne fut réellement intégré à la culture japonaise que lorsqu'un fonctionnaire chinois, Chu Shun-sui, fuyant la domination mandchoue en 1644, emporta sa collection de bonsaïs avec lui. Mais l'art du bonsaï ne gagna vraiment sa popularité qu'au XVIIIe siècle.

    Bonsaï. © Daniel Gasienica, CC by-nc 2.0
    Bonsaï. © Daniel Gasienica, CC by-nc 2.0

    Au Japon, une tradition ancestrale

    Pendant longtemps, les bonsaïs furent réservés aux classes dominantes, féodales et religieuses, qui appréciaient surtout les sujets colorés. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et de nombreux Japonais s'adonnent à leur culture, renouant ainsi avec les traditions ancestrales. Si vous avez l'occasion de faire un voyage au Japon, vous verrez sûrement de très beaux bonsaïs. Certains datent même de plusieurs siècles. Ils font partie du patrimoine national et sont légués de père en fils.

    La première exposition nationale de bonsaïs à Tokyo date de 1914. Mais leur culture n'a en fait été reconnue comme art au Japon qu'en 1934. Depuis cette date, une exposition annuelleannuelle se déroule au musée d'Art de la capitale. En Europe, les bonsaïs ont été introduits pour la première fois lors de la troisième exposition universelle de Paris en 1878, puis dans une exposition privée en 1909 à Londres.