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    Les normes 2G étaient basées essentiellement sur le service voix, autrement dit c'est une époque où un téléphone servait avant tout à... téléphoner. Ce modèle disparaît dans les années 2000, avec l'avènement de la 3G3G, où les services tels que l'accès à InternetInternet ou le visionnage de vidéos prennent une importance prédominante.

    Ces services sont rendus possibles grâce à une augmentation des débitsdébits. Ces derniers sont obtenus par les normes utilisées, l'Universal MobileMobile Telecommunications System (UMTSUMTS, qui est la norme majoritaire de la 3G, utilisée en Europe) et CDMA2000 (norme minoritaire dans la 3G, utilisée principalement aux États-Unis).

    Nokia 9000 Communicator (1996) et le nouveau modèle Nokia E7 (2010).© Krystof.k GFDL

    Nokia 9000 Communicator (1996) et le nouveau modèle Nokia E7 (2010). © Krystof.k GFDL

    L'UMTS permet une meilleure transmission des données

    En France, SFR et Orange lancent leur offre commerciale fin 2004. L'opérateur Bouygues Telecom les suivra début 2007 puis on note l'arrivée d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile, Free, début 2010. L'UMTS dans sa version initiale permettait un débit maximum théorique de données descendantes (téléchargement) de 1,920 Mb/s. Cette vitesse est nettement supérieure au débit initial du GSMGSM qui était de 9,6 kb/s et supérieure aux vitesses maximales offertes par les variantes du GSM optimisées pour le transfert de donnée (GPRSGPRS et EDGEEDGE) : 384 kb/s pour l'EDGE. Les débits UMTS varient en réalité suivant le lieu d'utilisation et la vitesse de déplacement de l'utilisateur. Pour la première génération de l'UMTS (celle disponible en France de 2005 à 2009), les débits maximum descendants (download) étaient de :

    • 144 kb/s pour une utilisation mobile en mouvement rapide (voiturevoiture, train, etc.) et en zones rurales loin de l'antenne ;
    • 384 kb/s pour une utilisation piétonne ;
    • jusqu'à 1,920 Mb/s depuis un point fixe (terminal immobile) et dans des conditions idéales.
    L'essor de la 3G a notamment permis aux utilisateurs d'obtenir un accès Internet plus rapide et de visionner des vidéos depuis un téléphone portable. © Liewcf et MerveillePédia, CC by-sa 2.0

    L'essor de la 3G a notamment permis aux utilisateurs d'obtenir un accès Internet plus rapide et de visionner des vidéos depuis un téléphone portable. © Liewcf et MerveillePédia, CC by-sa 2.0

    Les versions HSPA+ ou 3.75G ont défini de nouvelles améliorations de la norme UMTS permettant d'atteindre, pour la variante utilisée en Europe en 2013, des débits descendants pics de 21 Mb/s, 42 Mb/s en Dual Carrier et même, 84 Mb/s en mode multi antennes MIMO (Multiple Inputs Multiple Outputs).

    Grâce à sa vitesse accrue de transmission de données, l'UMTS ouvre la porteporte à des applications et services nouveaux. Il permet en particulier de transférer en temps réel des contenus multimédia tels que les images, le son et la vidéo. Initialement, on a pu croire que les nouveaux services concernent surtout l'aspect vidéo : visiophonie, MMS vidéo, vidéo à la demandevidéo à la demande, télévision. S'il est encore tôt pour dire s'ils vont éclore dans le futur, la 3G a en fait été principalement colonisée par une utilisation de type Internet, et ce principalement depuis l'explosion du marché des smartphones et des réseaux sociauxréseaux sociaux.

    Chaque génération de téléphonie impose de déployer un nouveau réseau d'antennes relais afin de fournir une couverture adaptée, ce qui prend du temps. Ainsi en 2007 (soit 3 ans après le lancement commercial), Orange France ne couvrait en 3G que 65 % de la population avec 6.500 sites et fin 2009, 87 % de la population avec 11.000 sites. Fin 2012, les taux de couverture 3G sont supérieurs à 98 % pour Orange et SFR et de plus de 94 % pour Bouygues Telecom.