Les ingénieurs du Nokia Research Center (NRC), en collaboration avec le Centre de Nanoscience de Cambridge (Royaume-Uni), viennent de lancer une exposition illustrant les possibilités des nanotechnologies dans un futur proche. Un téléphone portable baptisé Morph, qui n’existe pas encore, sert de démonstrateur pour les incroyables perspectives ouvertes.

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    Le Morph avec son oreillette et plié pour se mettre au poignet. Crédit : Nokia

    Le Morph avec son oreillette et plié pour se mettre au poignet. Crédit : Nokia

    Il y a dix ans, un appareil possédant les propriétés présentées par Nokia dans sa vidéo promotionnelle aurait sans doute passé pour de la science-fiction irréaliste. Certes, il ne s'agit encore que d'une animation, mais les ingénieurs de Nokia et du Department of Engineering's Nanoscience Group (University of Cambridge) semblent confiants. Un tel dispositif, selon eux, devrait être réalisable - et réalisé - dans quelques années.

    Le téléphone portable pliant Morph. Crédit : Nokia<br />
     
    Le téléphone portable pliant Morph. Crédit : Nokia

    A première vue, le cahier des charges semble inatteignable. Censément grâce aux nanotechnologies, ce portable devrait être :

    • transparenttransparent, souple, étirable tout en restant résistant. Pour résoudre cette difficile équationéquation, des fibrillesfibrilles de protéinesprotéines seraient tissées dans un maillage tridimensionnel afin d'obtenir une structure mince et élastique. Il s'agit d'exploiter les principes utilisés par l'araignéearaignée pour construire son fil, et l'élasticitéélasticité obtenue permettrait à l'appareil de littéralement changer de formes et de se configurer lui-même pour s'adapter à la tâche à accomplir. Plié, le portable se rangerait facilement dans la poche et une fois déplié, il offrirait un clavier et un écran d'affichage conséquents. Ses matériaux organiques, donc biodégradablesbiodégradables, permettraient une production plus respectueuse de l'environnement et un recyclagerecyclage facile.
    • capable de s'autonettoyer, ce qui réduirait son usure et prolongerait sa duréedurée. En particulier, on pourrait facilement le recouvrir de structures hydrophobeshydrophobes repoussant l'eau, la saleté et peu favorables aux empreintes digitalesempreintes digitales.
    • capable de tirer directement une partie, voire la totalité de son énergieénergie du rayonnement solairerayonnement solaire grâce, là aussi, à un traitement de surface avec des dispositifs absorbant l'énergie solaire. En outre, de nouvelles batteries plus efficaces et plus petites, basées sur la nanotechnologie, y serait intégrées.
    • équipé de nanocapteurs surveillant ce qui se passe dans notre environnement immédiat et en particulier notre santé.

    Et ce n'est pas tout, comme le montre la vidéo...