Dans les heures qui ont suivi l'annonce du décès du roi de la pop, l'afflux de connexions a submergé Google, les sites d'actualités et le réseau Twitter.

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    La Une de CNN.com. La fiabilité des sites d'actualité a momentanément baissé d'environ 15%.

    La Une de CNN.com. La fiabilité des sites d'actualité a momentanément baissé d'environ 15%.

    Hier, 25 juin, peu après que le site TMZ a diffusé l'information de la mort du chanteur américain, et pratiquement simultanément, des millions de personnes ont tapé « Michael Jackson » sur leur moteur de recherche. Résultat : les serveurs de GoogleGoogle ont repéré la caractéristique d'une attaque massive par un virus ou un spyware et ont automatiquement renvoyé une page d'erreur. Quant au jeune TwitterTwitter, l'afflux de messages a fait tomber ses serveurs. Sur Wikipédia, les contributeurs étaient si nombreux à vouloir modifier la page du chanteur que la bousculade empêchait les mises à jour.

    Les sites d'actualités ont souffert. Le Los Angeles Times, qui a diffusé la nouvelle après TMZ, a enregistré 2,3 millions de visiteurs en l'espace d'une heure seulement. L'entreprise Keynote Systems, qui mesure les performances des sites Web, estime que la fiabilité moyenne des principaux sites d'informations a chuté de 100% à 86%. Le site ABCNews.com, lui, serait tombé à 11% durant deux heures. Le temps moyen pour afficher ces pages d'accueil a brutalement grimpé de 4,2 à 8,9 secondes.

    La Toile frémit

    De son côté, l'entreprise Akamai, qui gère des réseaux de serveurs dans le monde entier pour diffuser des sites Web, a enregistré un pic maximum d'activité s'élevant en moyenne à 11 % au-dessus de la normale à l'échelle du Web de la planète entière.

    Autre conséquence, des pirates chercheraient à profiter de l'occcasion en expédiant des spams parlant du décès de la star. L'entreprise Websense, qui vend des systèmes de protection du courrier électronique, vient de publier une mise en garde sur l'apparition de mails offrant un lien vers une vidéo YouTube, qui envoie en fait vers un site malveillant.

    Une fois de plus, le Web se comporte comme un tissu mondial qui frissonne quand survient un événement touchant un grand nombre de personnes. C'est une sorte de séisme qu'a connu la Toile mondiale. Cette réactivité peut d'ailleurs être utilisée comme l'ont prouvé Rémy Bossu et son équipe du CSEM (Centre sismologique euro-méditerranéen). L'analyse continue du nombre d'accès à leur site devient un véritable sismomètre signalant un tremblement de terretremblement de terre, véritable celui-là, quand les internautes ressentant une secousse se précipitent sur l'ordinateurordinateur le plus proche pour en savoir plus.