Pour payer moins de taxes foncières mais aussi pour alléger sa note d'électricité, Google veut installer ses serveurs en pleine mer et les alimenter grâce à l'énergie des vagues. Une solution originale pour un problème réel, celui de la consommation électrique grandissante des ordinateurs dédiés au fonctionnement d'Internet.

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    Postée sur un site Web, l'information a ensuite été reprise par le magazine The Times. Des esprits curieux ont déniché un brevet déposé en 2007 par la société décrivant le moyen d'installer des serveurs sur « un ou plusieurs navires amarrés à un corps immergé à partir duquel l'énergieénergie du mouvementmouvement naturel de l'eau peut être récupérée et transformée en électricité et depuis lequel de l'eau peut être pompée pour évacuer la chaleurchaleur ». Ces barges flottantes seraient installées à onze kilomètres des côtes. La technique repose sur des engins existants, en l'occurrence des systèmes flottants vendus par la société écossaise Pelamis.


    Ces longs tubes articulés génèrent de l'électricité grâce aux mouvements relatifs de leurs différents segments.

    Moins de taxes et moins de gaz carbonique

    Le premier avantage de cette innovation originale... est de réduire les taxes foncières. GoogleGoogle ne dit pas de combien de serveurs l'entreprise dispose. Les estimations situent le nombre entre 450.000 et (selon le cabinet Gartner Group) un million. En surface occupée, cette population d'ordinateurs commence à prendre beaucoup de place et probablement à représenter un budget élevé.

    Mais c'est sur le plan de la consommation électrique que cette prolifération de ces « fermes de serveurs » faisant tourner le Web mondial pose question. On pense qu'ils absorbent autant d'énergie électrique que tous les ordinateurs personnels connectés au Web. En février 2007, Jonathan G. Koomey (alors au Lawrence Berkeley National Laboratory, Stanford University) a soigneusement étudié la consommation des « fermes de serveurs », aux Etats-Unis et dans le monde.

    Selon lui, en 2005, les serveurs américains consommaient (refroidissement compris) 45 milliards de kWh, soit 1,2% de la consommation du pays. Il faudrait selon lui multiplier cette consommation par 2,5 pour obtenir le chiffre mondial. Surtout, Koomey a relevé une augmentation de 16% par an à l'échelle de la planète.

    L'année dernière, Google avait annoncé des efforts concernant ses émissions de carbone en 2008. L'entreprise venait de créer un centre de R&D sur les énergies renouvelablesénergies renouvelables et parlait d'énergie éolienneénergie éolienne et solaire. Ses chercheurs sont apparemment allés un peu plus loin...