La barrière du pétaflop vient d’être franchie par l’ordinateur « Roadrunner » du laboratoire de Los Alamos. C’est désormais l’ordinateur le plus rapide de la planète, capable d’effectuer près d’un million de milliards d’opérations par seconde.

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    Le Roadrunner. Crédit : File photo LAL

    Le Roadrunner. Crédit : File photo LAL

    Partout dans le monde c'est la course aux supercalculateurs, notamment au sein des laboratoires militaires, très gourmands en calcul lorsqu'il s'agit de simuler en détails des explosions nucléaires et surtout thermonucléaires. C'est encore un tel laboratoire qui vient d'établir un nouveau record, celui de Los Alamos, où la première bombe atomique est née.

    En s'associant avec IBMIBM et Sony, l'ordinateur « Roadrunner », du nom d'un oiseauoiseau de l'Etat du Nouveau-Mexique immortalisé par un célèbre dessin animé (Bip bip et le coyote), calcule en effet plus de deux fois plus rapidement que son prédécesseur d'IBM, Blue Gene/L. L'ordinateur peut ainsi effectuer près de 1015 opérations par seconde, c'est-à-dire 1 pétaflop (flop pour flotting operations per second).

    Pour abattre avec des calculateurs humains le travail que réalise Roadrunner en une journée, il faudrait mobiliser l'humanité entière jour et nuit pendant 46 ans...

    Vidéo en anglais sur les performances et les applications de Roadrunner avec commentaires des informaticiens et des physiciens qui vont l'utiliser. Crédit : Los Alamos Laboratory

    La machine elle-même a coûté près de cent millions de dollars et il s'agit en fait de clusters de microprocesseurs, un grand nombre d'entre eux travaillant simultanément. Ces processeurs sont tous identiques. Il s'agit du Cell, un circuit réalisé par Sony, Toshiba et IBM et qui équipe la Playstation 3. Capable de tourner à 4GHz, cette puce multicœur embarque 8 unités de calcul vectoriel.

    Initialement conçue pour simuler le comportement des armes nucléaires américaines, la machine sera tout de même utilisée quelques mois pour des simulations plus pacifiques. Avec une telle puissance de calcul, bon nombre de questions en physique des particules élémentairesphysique des particules élémentaires, en climatologie et en astrophysiqueastrophysique bénéficieraient certainement d'un nouvel éclairage. Les excellents résultats obtenus avec certaines simulations en cosmologie augurent de belles avancées scientifiques pour ce supercalculateur.