Le projet, soutenu par la Commission européenne et déjà à l'étude depuis plusieurs années, prend forme et un prototype a été présenté le mois dernier par les chercheurs d'IntelliDrug lors du salon commercial MedTec à Stuttgart.

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    Implant dentaire IntelliDrug

    Implant dentaire IntelliDrug

    Réalisé dans le cadre d'IntelliDrug (Intelligent intra-oral medicine delivery micro-system to treat addictionaddiction and chronic diseases, ou Microsystème intelligent de délivrance intra-buccale de médicament pour le traitement des dépendances et des maladies chroniques), il se présente sous la forme d'une prothèseprothèse dentaire destinée à être implantée dans la bouche d'un patient. Il se compose d'un réservoir, d'une valvule, de deux capteurscapteurs et de divers composants électroniques.

    Le médicament n'est pas délivré directement dans l'organisme. La salivesalive pénètre d'abord dans le récipient à travers une membrane, et dissout une partie du médicament solidesolide qui diffuse ensuite au travers d'un conduit par une valvule. Il est alors absorbé par les muqueusesmuqueuses des joues du patient.

    Les deux capteurs ont pour fonction, l'un de surveiller la quantité de médicament délivrée, et l'autre de déterminer la concentration de principe actifprincipe actif dans le liquideliquide avant de le libérer. Sur la base de ces mesures, un circuit électronique équipé d'un microprocesseur ouvre ou ferme une valvule et règle ainsi la quantité de médicament libéré.

    Un système de liaison sans fil permet à l'appareil de signaler l'épuisement de ses réserves, ou d'en régler le fonctionnement sans devoir intervenir physiquement.

    Le dispositif autorise deux semaines d'autonomie, et selon le Dr Scholz, de l'Institut Fraunhofer de génie biomédical (IBMT) en Allemagne, l'un des partenaires du projet, le patient pourra alors échanger sa prothèse vide contre une prothèse rechargée, comprenant aussi une batterie neuve.

    L'ensemble a subi ses premiers essais avec succès sur des animaux, notamment des porcs. Il devrait faire l'objet des premiers essais cliniquesessais cliniques humains à la fin de cette année. Sa mise en disponibilité n'est toutefois pas prévue avant 2010, car certains points essentiels restent à résoudre, comme les conséquences de l'ingestioningestion involontaire de l'appareil. Le réservoir, notamment, devra être réalisé dans une matièrematière insoluble dans le système digestif, et inaltérable par les médicaments qu'il sera censé contenir, sans toutefois présenter un risque de toxicitétoxicité.

    Durant les premiers tests cliniques, il sera chargé de diffuser du Naltrexon, un médicament utilisé pour le sevragesevrage de certains toxicomanes.

    Dans sa version définitive, il sera vraisemblablement employé en priorité par les personnes ayant des difficultés à assumer leurs propres soins pour des raisons de handicap moteur ou mental, comme les malades d'AlzheimerAlzheimer.