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Alain Mazure

Alain Mazure

Astrophysicien

1947 -

Comme ex-enseignant chercheur, comme chercheur encadrant des étudiants et comme citoyen, je me sens très concerné par la désaffection des jeunes générations envers la science en général et la science fondamentale en particulier. La cosmologie a la chance de pouvoir allier à la fois la beauté des images du Cosmos et les interrogations les plus fondamentales sur l'origine de l'Univers. Un site comme Futura-sciences est un outil merveilleux pour (re) susciter l'envie de questionner et de comprendre en exposant les grandes questions de cette thématique.

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Biographie

Né en 1947, Alain MAZURE est directeur de recherches au CNRS et travaille au Laboratoire d'AstrophysiqueAstrophysique de Marseille. Il est Docteur es Sciences en Astrophysique de l'Université Paris VII. Il est décèdé en Juillet 2013.

Il a débuté sa carrière en 1973 comme enseignant chercheurenseignant chercheur à l'Université Paris VII puis est recruté au CNRS en 1983 et travaille d'abord à l'Observatoire de Paris-Meudon.

Après une thèse sur l'applicationapplication de méthodes statistiques à la physiquephysique atomique, il s'oriente vers ce qui l'a toujours attiré: la cosmologiecosmologie. Il s'intéresse particulièrement à la problématique de la « massemasse cachée » dans les amas de galaxiesamas de galaxies. Avec des collègues français et étrangers, il met en place dès les années 1980-1990 des grands programmes d'observation des grandes structures de l'UniversUnivers.

Après un séjour à l'Université de Montpellier, il fonde en 1994 un groupe de cosmologie au Laboratoire d'Astrophysique Spatiale de Marseille et participe toujours à son développement.

Ses activités sont orientées principalement vers la problématique de la "matière noirematière noire" et de "l'énergie noireénergie noire", en synergiesynergie avec des physiciensphysiciens des particules et des physiciens théoriciens. Il est auteur (ou co-auteur) d'une centaine de publications dans les journaux spécialisés. Il est également auteur (ou co-auteur) de plusieurs ouvrages sur la cosmologie (cours ou diffusiondiffusion scientifique).

Bibliographie :

  • -- Cours ou articles de revue :

* "Large Sized Clustering in the Expanding Universe". Cargese Summer School in Cosmology and Particles 1984. Editions Frontieres 1985fic..conf..359M

* "L'Univers a Grande Echelle. Les Grandes Structures et leur formation". Annales d'Astrophysique Fr. 10, 415, 1985.

* "La Masse Manquante dans l'Univers". Annales d'Astrophysique Fr. 14,347,1989

* Blanchard, A., Boissé, P., CombesCombes, F., Mazure , A., Cours d'Astrophysique, tome "Galaxies et Cosmologie", Eds CNRS-Interscience Déc.91

* Mazure , A., Mathez. G., Mellier, Y., Chronique de l'Espace Temps . Cahier des Sciences de l'Univers du Bureau des LongitudesLongitudes, Masson, Avril 1994

* Blanchard, A., Boissé, P., Combes, F.,Mazure, A., Cosmology, Springer Verlag 1995 1st Edition.

  • -- Vulgarisation :

* "Les Jeunes Amas de Galaxies prennent un coup de vieux". La Recherche (O. Le Fevre, G. Mathez, A. Mazure) 1986.

* "On a presque vu la naissance de l'Univers". Science et Vie, Feb 1989.

* "Si l'Univers m'était compté". Ciel et Espace. July 1989.

* "La face cachée de l'Univers" Ciel et Espace Nov. 1989

* « Clairs obscurs du CosmosCosmos ». A. Mazure Ed. ELLIPSES. A paraître 2006.

* « L'univers dans tous ses éclats ». A. Mazure & S. Basa Ed. DUNOD.

  • -- Livres :
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Clairs-obscurs du cosmos : Y a-t-il spectacle plus magnifique que celui du ciel d'une nuit d'été ? On peut y chercher avec bonheur les zébrures fugaces des « étoiles filantesétoiles filantes » ou contempler sans se lasser l'éclat des milliards d'étoiles de notre Voie LactéeVoie Lactée. Y a-t-il plus belles images que celles des planètes de notre système solairesystème solaire envoyées au cours de leur périple par les sondes spatiales ? Et pourtant, ces images sont en partie trompeuses ! Le Cosmos qu'elles nous révèlent ne serait qu'une infime part de l'Univers réel. Mais cet aspect trompeur n'est pas dû à la limitation de nos sens usuels. L'Univers serait en fait dominé par de la matière noire et de l'énergie noire représentant 95% de la matière et de l'énergie totale de l'Univers. La quête de ces constituants cosmiques est certainement un des axes de recherche les plus actuels et des plus passionnants de la cosmologie et de la physique fondamentale. C'est ce réel et cette quête que nous allons ici dévoiler.

Aux Editions Dunod : Si, comme dans les films de science-fiction, le son se propageait  dans le vide, notre Univers résonnerait sans cesse de gigantesques déflagrations. La plupart sont dues à l'agonie des étoiles de grande masse, mettant en jeu des énergies gigantesques. Ce phénomène, les  supernovaesupernovae, peut en effet libérer en moins d'une seconde une énergie  équivalente à celle fournie par plusieurs milliers d'étoiles au cours  de plusieurs milliards d'années. Mais ce n'est pas tout. Depuis  l'étonnante observation d'un satellite-espion durant la Guerre  Froide, une nouvelle catégorie est apparue, les sursautssursauts gamma. 

Contrairement aux supernovae qui illuminent le ciel pendant plusieurs jours, la seule trace que nous ayons des sursauts gamma est une formidable bouffée de photonsphotons de très haute énergie, qui dans  certains cas ne dure qu'une fraction de seconde. La compréhension ultime du mécanisme mis en jeu nous échappe encore. On sait cependant que les sursauts gamma sont un phénomène d'une extrême violence lié à l'effondrementeffondrement puis à l'explosion d'une étoile au moins 20 fois plus grosse que notre SoleilSoleil et qui donne naissance à un trou noirtrou noir. Connus les uns depuis l'aubeaube de l'humanité, les autres depuis la Guerre Froide, supernovae et sursauts gamma constituent un domaine de  recherche d'une extrême fertilité. En effet, au-delà de la compréhension profonde des mécanismes mis en jeu, ils constituent des sondes cosmologiques pour étudier en détail, et peut-être enfin comprendre, notre Univers.

Dernière parution chez Dunod :

Bien que nous soyons en permanence immergés dans un bain de particules noires et de photons du rayonnement cosmologique fossilefossile, c'est bien de matière ordinaire que nous sommes faits! L'ouvrage suit l'épopée de cette matière, dite "baryonique" (les protonsprotons et les neutronsneutrons), depuis le Big BangBig Bang : une part importante s'est perdue en chemin, que des instruments de plus en plus en plus sophistiqués traquent aux confins de l'Univers .

Sommaire :

La matière en concentrée. Au royaume des nébuleusesnébuleuses. Bien chaude. Un Cluedo cosmique : où, quand, comment ? A 300.000 ans : le compte est bon. Une toile cosmique. Dissimulations. Une quête constante. Annexe. Glossaire. 

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métier

J'ai toujours été attiré par la Cosmologie et ses connections étroites avec la physique fondamentale. Les raisons profondes de l'origine et de l'évolution de l'Univers m'ont toujours fasciné. J'ai commencé à travailler dans ce domaine avec l'estimation de ce qu'on appelait encore la "masse cachée" dans les amas de galaxies et qui est devenue la problématique fondamentale de la "matière noire". Partant d'un point de vue initial plutôt théorique, l'absence de données observationnelles suffisantes m'a rapidement poussé vers l'implication dans la conception scientifique d'instruments dédiés et de programmes d'observation de vaste ampleur. Cette activité m'a amené à effectuer de nombreux voyages pour observer sur les grands télescopes du Chili et d'Hawaii ou pour travailler en collaboration avec des collègues étrangers. J'ai ainsi été conduit à participer en particulier à la définition des objectifs scientifiques de l'instrument VIRMOS et au grand sondage associé, réalisé sur le VLT. Cet instrument conçu au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille et installé sur l'un des VLT permet de "remonter" le temps cosmique sur près de 90% de l'âge de l'Univers et d'élucider les grandes étapes de l'histoire cosmique. Plus récemment, la problématique de l'Energie Noire m'a conduit à regrouper les compétences en astrophysique, physique des particules et physique théorique de jeunes chercheurs et à participer avec ces collègues à des projets comme le satellite SNAP/JDEM qui a pour objectif de « traquer » l'énergie noire. Enfin, l'étude des sursauts gamma qui sont des objets à la fois intrigants en eux mêmes (les plus énergétiques de l'Univers) et des sondes cosmologiques à grand potentiel pour explorer l'époque de la formation des 1ers astres constitue également un sujet de recherche excitant et prometteur. De nouveaux instruments sont nécessaires pour progresser dans ces domaines : matière noire, énergie noire, objets primordiaux. Je soutiens et participe au LAM au développement des projets associés (VIRMOS, ANTARES, SNAP, ECLAIRS/SVOM) Le métier de chercheur comprend également la communication scientifique sous tous ses aspects, vers les spécialistes, les étudiants, le grand public. Je m'implique beaucoup dans l'animation scientifique (organisation d'un congrès international à Marseille, organisation de séminaires interdisciplinaires), l'encadrement, la rédaction d'ouvrages à destination d'étudiants ou du grand public. Le métier de chercheur c'est aussi : - gérer les moyens (en particulier les grands instruments nécessaires à l'astronomie)
- préparer l'avenir en termes de recrutement des nouvelles générations.
- Définir du mieux possible quels seront les grands axes de recherche à explorer. J'ai dans ce cadre exercé des responsabilités au comité national du CNRS, au comité d'allocation du temps d'observation sur les grands télescopes français.