Un nouveau mandat de la NASA destiné à préparer l'exploration humaine de la Lune et de Mars a ravivé l'intérêt de la communauté spatiale pour l'exploitation des ressources in-situ de la Lune. Lors de la sixième conférence au sujet du projet ISRU (In-Situ Resource Utilization) début novembre, professionnels des secteurs de l'espace et de l'exploitation minière ont présenté plus précisément leur vision de l'exploitation lunaire.

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    Certains cratères des pôles de la Lune ne voient jamais la lumière du Soleil, ils pourraient contenir de la glace d'eau et d'autres molécules

    Certains cratères des pôles de la Lune ne voient jamais la lumière du Soleil, ils pourraient contenir de la glace d'eau et d'autres molécules

    Tous s'accordent aujourd'hui pour dire que l'on ne peut envisager d'envoyer des hommes sur d'autres planètes sans utiliser les ressources locales qu'il s'agisse d'énergie, d'oxygène, d'eau, ou de matériaux servant à la constructionconstruction et à la propulsion.

    Les scientifiques demandent plus de moyens pour produire et étudier un substitut de roche lunaire, le JSC-1 déjà développé par la NASA, et réclament de relancer un programme d'expériences sur les échantillons ramenés par les programmes ApolloApollo.

     Prémice de base lunaire construite à partir de modules autonomes envoyés inhabités depuis la Terre

    Prémice de base lunaire construite à partir de modules autonomes envoyés inhabités depuis la Terre

    La NASA a récemment proposé trois missions pour poursuivre ses recherches dans ce domaine. Il s'agit de différents séjours d'une durée assez réduite près de l'équateuréquateur lunaire, puis dans des zones mal connues, et enfin un séjour plus long près d'un pôle.

    La NASA a pour objectif de valider son concept d'ISRU. Des cratères ne voyant jamais le Soleil ont été identifiés sur la surface lunaire. Ils pourraient contenir de la glace et des moléculesmolécules comme l'ammoniacammoniac, le méthane et le dioxyde de carbonedioxyde de carbone, ce qui laisse entrevoir des applicationsapplications possibles pour la production d'oxygène et d'oxydants pour la propulsion.

    Feuille de route

    Une feuille de route de la Conquête de la LuneLune est attendue prochainement et doit définir et fixer des objectifs à chaque étape qui doit mener l'homme sur la Lune et l'installation d'une base permanente dès 2024.

    Parmi les premiers objectifs, il incombera aux scientifiques la tâche de tracer des cartes globales de la Lune aussi fines et précises que possible, déterminer les emplacements des ressources lunaires puis prospecter les meilleurs emplacements possibles pour y établir les premières bases habitées.

    Une seconde phase verra l'utilisation de sondes et de landerslanders qui seront des missions précurseurs aux vols habitésvols habités vers la Lune. Il s'agira essentiellement de missions conçues pour valider et tester les technologies qui seront nécessaires à la construction de structures habitables et permanentes. Lors de cette phase, il n'est pas exclu que l'on commence à installer les premiers modules des futures bases habitées. Il s'agira essentiellement de structures nécessaires au soutien vie des équipages.

     Concept de base lunaire utilisant des modules autonomes mais surtout des structures constuites à l'aide de matériaux lunaires

    Concept de base lunaire utilisant des modules autonomes mais surtout des structures constuites à l'aide de matériaux lunaires

    Une phase sera également nécessaire pour déterminer les caractéristiques et les besoins du futur système de transport d'équipages et de fret entre la Terre et la Lune. Il sera également temps de déterminer les possibilités d'extraction et de l'utilisation des ressources du sol lunaire car on voit mal l'homme transporter tous ses besoins sur la Lune depuis la Terre.

    Enfin, la plupart des pays projettent d'utiliser la Lune comme un banc d'essai naturel technologique pour l'exploration profonde du Système SolaireSystème Solaire par des hommes. Immanquablement on pense à Mars, mais d'autres destinations sont également en cours d'étude.

    Parallèlement à cette approche spatiale, on n'en continuera pas moins à faire de la science et de projeter l'installation d'instruments scientifiques sur la Lune et vraisemblablement sur sa face cachée, loin des bases habitées. Comme la Lune est de petite taille et ne possède pas de tectonique, elle a conservé les traces du passé et peut être très utile pour remonter l'histoire de la formation de notre Système Solaire, en particulier celui de la Terre.