Un an après avoir filmé l'éclipse de Soleil de janvier 2010, Proba-2, le petit observatoire de l'Esa, a suivi depuis son orbite celle du 4 janvier dernier.

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    L'éclipse partielle de Soleil vue depuis l'espace par le satellite Proba-2. © Esa

    L'éclipse partielle de Soleil vue depuis l'espace par le satellite Proba-2. © Esa

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    Vous étiez nombreux à admirer l'éclipse partielle de Soleil du mardi 4 janvier dernier, comme l'a prouvé la pluie d'images que vous nous avez fait parvenir. Si les nuagesnuages ont contrarié beaucoup d'entre vous ce n'était bien entendu pas le cas dans l'espace où les phénomènes astronomiques sont observables dans les meilleures conditions.

    À 720 kilomètres d'altitude au-dessus de nos têtes le petit mais ambitieux satellite européen Proba-2 ne s'est pas privé du spectacle. Cet observatoire d'un peu moins d'un mètre cube est rempli de nouvelles technologies testées en conditions réelles avant d'être validées pour de futures grandes missions d'exploration du Système solaire. Proba-2 dispose ainsi d'un petit télescope, Swap (pour Sun Watcher using APS detectors and imaging processing) destiné à surveiller les éruptions solaires dans le rayonnement ultraviolet. C'est avec cet instrument que Proba-2 avait déjà observé l'éclipse annulaire du 15 janvier 2010, la plus longue de ce millénaire.

    L'éclipse solaire du 4 janvier dernier en vidéo

    Presque un an plus tard, Swap a de nouveau filmé le passage partiel de la Lune devant le SoleilSoleil comme le montre la vidéo ci-dessous qui fait revivre le phénomène en accéléré.


    L'éclipse de Soleil filmée par Proba-2. © Esa/djxatlanta, Youtube

    Lorsque l'éclipseéclipse prend fin on remarque que l'image du Soleil disparaît quelques instants, ce qui correspond au passage du satellite dans l'ombre de notre planète. Proba-2 assiste donc à deux éclipses de Soleil successives : la première fois la Lune passe devant notre étoileétoile, la seconde fois c'est la Terre.

    À noter que l'activité solaire est bien visible avec de grands filaments à la surface de notre étoile qui trahissent de gigantesques perturbations magnétiques comme ce fut le cas au cours du mois d'octobre 2010. Ces filaments sont connectés à des taches solairestaches solaires que les astronomesastronomes amateurs pouvaient voir dans leurs télescopes pendant l'éclipse partielleéclipse partielle du 4 janvier dernier.