L’étude de conception préliminaire du nouveau lanceur Ares-1 vient de se terminer, entraînant l’accord de la Nasa pour la poursuite de son développement en vue d’un premier essai non piloté en juin 2009 (Ares 1-X).


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    Le lanceur Ares 1 au décollage, emmenant la capsule Orion. Crédit Nasa

    Le lanceur Ares 1 au décollage, emmenant la capsule Orion. Crédit Nasa

    Ares 1 constitue le fer de lance du nouvel ensemble de lancement de la Nasa, destiné à envoyer sur orbite le vaisseau OrionOrion, successeur des navettes spatiales, à l'horizon 2015. Mais cette nouvelle fuséefusée, même si elle s'inspire de technologies éprouvées, s'entoure de solutions novatrices destinées à en faire le vecteur spatial le plus sûr, bien plus fiable que l'actuelle navette spatiale dont deux échecs ont entraîné la mort de 14 astronautes.

    Au terme de réunions au siège de l'agence spatiale américaine, les divers responsables impliqués dans les vols humains et les projets associés ont conclu qu'au stade actuel, Ares 1 présentait toutes les garanties souhaitées en matière de sécurité, mais aussi techniques et financières.

    Economique et sûre

    L'économie étant le maître mot de l'exploration spatiale et la force d'inertieinertie de l'argentargent du contribuable étant bien plus élevée que celle du financement de la guerre froide ayant alimenté les temps héroïques de la conquête de la LuneLune, l'existant a été soigneusement réutilisé. La conception d'Ares 1 se base sur un des accélérateurs à poudre de l'actuelle navette, augmenté d'un segment supplémentaire. Mais la disposition très différente de l'ensemble, qui comprend une capsule perchée au sommet du vecteur et non une navette accrochée sur ses flancs, présente bien des difficultés à surmonter.

    Ainsi, le problème des vibrationsvibrations durant la première phase de l'ascension n'est pas encore résolu. Les techniciens pensent pouvoir y remédier par l'adaptation d'absorbeurs de choc entre les étages, mais en l'absence du lanceurlanceur, ils ne disposent que des simulateurs pour tester les solutions envisagées. Il est à noter que le même problème s'était manifesté sur le lanceur européen Ariane 5Ariane 5 et avait été résolu par l'installation devant le dispositif d'accrochage de l'EAPEAP (étage accélérateur à poudre) de l'amortisseur DIAS, réalisé en Belgique par le groupe Techram.

    Un premier essai dans moins d'un an

    Selon Doug Cooke, responsable du secteur des systèmes d'exploration auprès de la Nasa, environ 10% des problèmes soulevés par l'utilisation du nouveau lanceur sont encore en attente d'une solution, évoquant entre autres sa capacité à traverser les oragesorages, ou la nuisancenuisance provoquée par le bruit au décollage.

    Selon Jeff Hanley, directeur du programme Constellation de la Nasa, qui regroupe Orion et Ares, un premier test non piloté de la fusée (version 1-X) sera effectué en juin 2009. Un examen structurel plus détaillé, reprenant les résultats des premiers essais ainsi que les solutions apportées aux problèmes rencontrés, est prévu en mars 2011.

    Enfin, le 21 novembre prochain verra le dépôt du projet préliminaire du véhicule Orion, dont la conception sera définitivement arrêtée le 8 juillet 2010. Le premier vol sans équipage de l'ensemble Ares-Orion est programmé pour le 1er septembre 2013.