Les services fournis par les satellites de navigation et de positionnement sont devenus indispensables dans nos vies quotidiennes. À ce jour, seuls les États-Unis et la Russie disposent d’une couverture globale avec leur constellation respective, à savoir le GPS et le Glonass. L’Europe et la Chine auront la leur avant la fin de cette décennie. Quant à l’Inde, fidèle à sa politique d’autosuffisance, elle se contente d’une constellation régionale.

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    L'Union européenne, qui finance GalileoGalileo, a récemment décidé d'accélérer le déploiement de la constellation Galileo de façon à proposer ses premiers services à la fin de 2016, avec 18 satellites opérationnels, sur les 30 qu'elle comptera à terme. Six satellites seront lancés cette année contre quatre initialement prévus.

    L'ISRO (Indian Space Research OrganisationIndian Space Research Organisation) a également décidé de mettre les bouchées doubles pour le déploiement de sa constellation de sept satellites de navigation, dits IRNSS (Indian Regional Navigation Satellite System). Son déploiement, débuté en juillet 2013, s'accélère cette année avec le lancement réussi de deux satellites en janvier (IRNSS-1E) et mars (IRNSS-1F). Un troisième, l'IRNSS-1G, doit encore être lancé fin avril. IRNSS est un système de navigation par satellite, à usage dual (c'est-à-dire civil et militaire) qui, à la différence du GPSGPS américain ou du Galileo européen, ne couvre pas la totalité de la planète. Il se cantonne au seul territoire indien et pays limitrophes et devrait être pleinement opérationnel cet été. Des services limités sont d'ores et déjà proposés et offrent une précision de 20 mètres.

    Vue d'artiste d'un satellite européen Galileo. © Esa, Pierre Carril

    Vue d'artiste d'un satellite européen Galileo. © Esa, Pierre Carril

    Couverture mondiale pour Beidou

    De son côté, la Chine étend par étape la couverture de son système de navigation par satellites Beidou qui compte actuellement 19 satellites en orbite. Alors que dès 2003, Beidou couvrait la seule Chine et l'Asie du sud-est, puis s'est étendu jusqu'à l'Australie en 2010, à l'horizon 2020 la couverture du GPS chinois devrait être mondiale ! Beidou comptera alors 35 satellites dont sept sont sur orbite moyenne, cinq en géostationnaire et trois de plus sur une orbite géosynchrone. En attendant, la transition se matérialise avec le lancement en février et mars de deux satellites de troisième génération (Beidou-3-M).

    De leur côté, la Russie et les États-Unis ne restent pas les bras croisés. Les Russes complètent leur constellation Glonass avec un satellite lancé en février et trois autres qui le seront avant la fin de l'année. Quant aux Américains après le lancement du dernier GPS-IIF, réalisé par Boeing, ils se préparent à la modernisation de leur constellation avec le lancement début 2017 du premier des 10 GPS-III de Lockheed Martin.