Chaque été qui passe semble voir se multiplier dans nos villes les pics d’ozone. Rien de très étonnant lorsque l’on sait que ces épisodes de pollution résultent de la transformation des polluants atmosphériques comme ceux qui s’échappent des pots de nos voitures en présence d’un fort ensoleillement et de hautes températures.

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    Ce que l'on a pris l'habitude de qualifier de pic d’ozone, c'est une accumulation d'ozoneozone (O3) dans la basse atmosphère, dans la troposphère. Cet ozone troposphérique ne doit pas être confondu avec celui qui forme la couche d’ozone. Celle-ci se situe dans la stratosphère. Elle protège la planète des ultraviolets (UVUV) et se forme naturellement.

    L'ozone troposphérique, quant à lui, est un polluant du beau temps dit secondaire. Il provoque l'irritation des yeux et des muqueuses, ainsi que des troubles respiratoires. Et s'il est principalement d'origine anthropique, cet ozone n'est pas directement produit par la circulation automobileautomobile ou par l'activité industrielle. Il se forme par transformation d'autres polluants -- comme les oxydes d’azote (NONOx) ou les composés organiques volatils (COV) produits par les gaz d'échappement notamment --, sous l'effet des rayonnements solaires.

    Les pics d'ozones apparaissent donc -- a priori parce que les mécanismes de formation de l'ozone par ses précurseurs sont plutôt complexes -- lorsque trois conditions sont réunies :

    • Une circulation automobile importante, source de polluants atmosphériques.
    • Un fort ensoleillement et de la chaleurchaleur.
    • Une faible circulation atmosphérique -- peu de vents -- qui permet l'accumulation des polluants et de l'ozone.
    Pour limiter l’occurrence de pics d’ozone, les ingénieurs en mobilité proposent de réduire le recours à la voiture individuelle à combustion. Ils recommandent de développer le covoiturage ou la pratique du vélo. © Pexels, Pixabay, CC0 Creative Commons

    Pour limiter l’occurrence de pics d’ozone, les ingénieurs en mobilité proposent de réduire le recours à la voiture individuelle à combustion. Ils recommandent de développer le covoiturage ou la pratique du vélo. © Pexels, Pixabay, CC0 Creative Commons

    L’ozone troposphérique surveillé de près

    Lorsque la concentration en ozone atteint 180 microgrammes par mètre cube d'air (µg/m3) -- pendant 3 heures consécutives -- ou lorsque les prévisions font état d'un risque de dépassement de ce seuil -- sur au moins 100 km2 ou pour au moins 10 % de la population d'un département --, le public est informé. Des recommandations et des mesures sont prises pour réduire la pollution au plus vite.

    Le premier seuil d'alerte pollution est quant à lui atteint lorsque la concentration dépasse 240 µg/m3. Les automobilistes sont alors encouragés à réduire leur vitesse et les personnes, en particulier celles à risques, doivent éviter les activités physiquesphysiques ou sportives intenses et ne pas s'exposer à l'ozone pendant les périodes les plus ensoleillées, ainsi qu'aux autres substances irritantes (tabac, peinture, etc.).

    En France, la Loi sur l'airair et l'utilisation rationnelle de l'énergieénergie -- aussi connue sous le nom de loi Laure -- reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Ainsi un dispositif national de surveillance de la qualité de l’air a-t-il été mis en place. Il intègre des associations agréées chargées entre autres de la sensibilisation de la population. Elles se regroupent aujourd'hui au sein de la fédération Atmo France sur le site InternetInternet de laquelle il est possible de trouver de nombreuses données relatives à la pollution à l'ozone. Il est également possible de se tenir informé des prévisions sur la pollution à l'ozone en consultant le site Internet Prev’Air sur la pollution atmosphérique.