Publié avant le rapport du Groupe de travail II du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), le document du WWF souligne également le travail entrepris par le WWF dans chacune des dix régions afin de mettre en place des programmes de protection face aux dérèglements climatiques.

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    "Tout en continuant à faire pressionpression sur les gouvernements pour obtenir la réduction des émissionsémissions de gaz à effet de serre, nous travaillons également sur des stratégies d'adaptation pour aider à protéger ces joyaux qui font partie de notre patrimoine planétaire et à soutenir les populations qui y vivent " explique Docteur Lara Hansen, Responsable du Programme sur le changement climatique au WWF. "Nous tentons par tous les moyens de gagner du temps pour que des mesures soient prises afin de stopper le changement climatique."

    Le Grande Barrière en Australie est menacée par le réchauffement des eaux à l'origine du blanchiment et de la mort du corail. De son côté, le fleuve Yang-Tsé-Kiang fait face à des pénuries d'eau dues à la fontefonte des glaciers. Face à la menace, le WWF évalue la situation. Il met en place des projets pilotes destinés à montrer au gouvernement et aux communautés locales comment mieux s'adapter aux effets du changement climatique.

    Parallèlement, la multiplication incessante des incendies de forêt pourrait annoncer la disparition d'une des plus grandes forêts du monde. Les forêts valdiviennes au Chili et en Argentine sont dotées d'arbres qui atteignent jusqu'à 3.000 ans. Le WWF et ses partenaires locaux luttent pour obtenir un statut de protection pour ces exceptionnelles forêts anciennes.

    "Des tortuestortues aux tigrestigres - du désertdésert de Chihuahua aux immenses forêts Amazoniennes - tous ces trésors naturels sont menacés par l'augmentation des températures," explique Lara Hansen. "Même si on peut améliorer l'adaptation de ces écosystèmesécosystèmes au changement climatique pour ne pas les voir disparaître complètement, seules des mesures draconiennes de réduction de gaz à effet de serre auront une efficacité sur le long terme pour assurer leur sauvegardesauvegarde."

    Les dix joyaux menacés

    Le désert de chihuahua

    Plus grand désert d'Amérique du Nord, le désert de Chihuahua est l'un des plus riches du monde sur le plan de la biodiversitébiodiversité avec plus de 3 500 espècesespèces végétales - dont un tiers de plantes endémiquesendémiques - ainsi que des animaux rares tel que le jaguarjaguar ou l'ours noirours noir.

    Il subit cependant les effets du réchauffement climatiqueréchauffement climatique en matièrematière d'eau : les fleuves qui le traversent tel que le Rio Grande se sont parfois asséchés au cours des dernières années. La zone a également été marquée par des pratiques agricoles intensives. Le WWF travaille avec des partenaires régionaux et locaux pour permettre un approvisionnement régulier en eau pour les exploitants et l'environnement.

    Les tortues imbriquées

    Six espèces de tortues marinestortues marines sur sept sont sérieusement menacées en Amérique Latine et aux Antilles à cause du réchauffement climatique.

    Ce dernier provoque certains changements dans l'alimentation des tortues avec la disparition des récifs coralliensrécifs coralliens ou encore sur leurs migrations avec l'évolution des courants. Au niveau local, le WWF agit sur la protection de l'habitat des tortues imbriquéestortues imbriquées pour leur garantir un environnement de meilleur qualité.

    Les forêts tempérées de valdiviennes

    C'est au sein des ces forêts que vit le Fitroya, un arbre de la famille du cyprès, l'un des plus vieux arbres au monde. Il peut, en effet, vivre plus de 3000 ans. L'analyse effectuée sur le Fitroya témoigne d'une hausse des températures sur les 100 dernières années. Ce qui en fait le témoin privilégié du changement climatique. Le WWF identifie les zones de sécheressesécheresse et celles potentiellement menacées par les incendies afin de protéger les forêts.

    Tigres et population dans les sundarbans

    Image du site Futura Sciences

    Situées dans le deltadelta du Bengale, les îles Sundarbans constituent la dernière mangrovemangrove où vit encore la plus importante population de tigre du Bengaletigre du Bengale ainsi qu'une diversité incroyable d'espèces végétales. Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà visibles : une montée du niveau de la mer, la salinisation des terresterres agricoles, une moussonmousson plus tardive et plus violente, la disparition d'îles... D'ici 2050, les scientifiques estiment qu'un million de personnes entre l'Inde et le Bangladesh seront touchées par les conséquences du réchauffement. Le WWF tente d'identifier et de protéger de la montée des eaux les zones les plus à risques.

    Les sources du Yang-tsé-Kiang

    Côté réchauffement climatique, le plus long fleuve d'Asie est principalement menacé par la fonte des glaciers du plateau Tibétain où le fleuve prend sa source. Une étude du WWF a montré qu'en moyenne les glaciers régressent de 10 mètres par an sur la zone est de l'Himalaya. La région subit déjà des changements saisonniers : oragesorages violents, inondationsinondations, sécheresses catastrophiques... Le WWF développe notamment une politique énergétique novatrice destinée aux communautés rurales qui partagent l'habitat du Panda. D'une façon générale, il tente de limiter la vulnérabilité du Yang-Tsé-Kiang face aux pressions qu'elles soient climatiques ou autres.

    L'Amazone

     La forêt amazonienne traversée par l'Amazone<br />Crédits : NASA

    La forêt amazonienne traversée par l'Amazone
    Crédits : NASA

    Second plus grand et plus long fleuve du monde - 1/5ème de l'eau qui se jette dans les océans -, l'AmazoneAmazone constitue un véritable régulateur du climatclimat à l'échelon mondial et régional. Les scientifiques prévoient un réchauffement de 2 à 3 degrés d'ici 2050 ce qui pourrait provoquer la conversion de 30 à 60 % de la forêt amazonienne en savane sèche. Le WWF met actuellement en place un projet Climat pour renforcer et développer les savoirs traditionnels des communautés et les aider à s'adapter aux changements climatiques qui les menacent.

    Les glaciers menacés de l'Himalaya

    L'énorme surface de glaciers de la chaîne himalayenne (33000 km2) est la source d'eau potable de centaines de millions d'habitants pendant la saisonsaison sèche. La région abrite également des espèces rares et menacées (tigres, léopardsléopards des neiges, pandas rouges...)

    Image du site Futura Sciences

    La fonte des glaces due au réchauffement climatique affectera gravement la vie des populations humaines, notamment agricoles et celle de la biodiversité : d'abord par des inondations et débordements de lacs de montagne, puis par la pénurie d'eau. Le WWF est très impliqué dans cette région.

    Le déclin du saumon sauvage dans la mer de Bering et dans le pacifique Nord.

    Le long des côtes de l'Alaska, la vie foisonne sur les 2,6 millions de km2 de la mer de Bering. Plus de 50% des captures de pêchepêche des États-Unis et de la Russie en proviennent. PoissonsPoissons, baleines, dauphins, ours polairesours polaires et oiseaux sont menacés par les désordres écologiques engendrés par le changement climatique. Les 7 espèces de saumonsaumon sauvage qui passent leur vie adulte dans cette mer semblent notamment en déclin lors des années anormalement chaudes.

    La biodiversité marine de l'Afrique de l'est en suspend

    Les côtes de la Somalie à l'Afrique du sud ont été identifiées par le WWF comme une écorégion prioritaire : les 4600 km de littoral incluent par exemple une grande diversité de récifs coralliens, de mangroves, d'espèces de tortues. Le blanchiment des coraux, les tempêtestempêtes et la montée du niveau des océans posent un risque à ces milieux exceptionnels et aux populations qui en vivent. Le WWF est particulièrement impliqué dans l'étude de la vulnérabilité des coraux et des mangroves à la montée des températures.

    Les forêts de l'Afrique de l'est également menacées

    La ceinture de forêts humides qui s'étend sur les littoraux de Somalie, du Kenya, de Tanzanie et du Mozambique est un écosystème riche et fragile qui dépend de la régularité des pluies apportées par l'Océan Indien. L'assèchement des forêts dû à une modification du régime de pluie pourrait accroître les incendies et appauvrir les surfaces agricoles. La montée du niveau de l'eau, la multiplication de tempêtes et l'expansion du paludismepaludisme favorisées par des températures plus chaudes ajouteraient au désarroi des populations.