L'intégration des facteurs économiques influençant le réchauffement climatique en cours démontre que, sans une intervention rapide et massive, la situation risque d'être au moins deux fois plus grave que prévu.

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    Une nouvelle étude, instiguée par une équipe de recherches du Massachusetts Institute of Technology (MIT), conduite par le professeur Ronald Prinn, intègre pour la première fois un large éventail de données et de prévisions économiques issues du Joint Program on the Science and Policy of Global Change, qui coordonne les capacités de deux centres de recherches du MIT : le Center for Global Change Science (CGCS) et le Center for Energy and Environmental Policy Research (CEEPR).

    L'intégration du facteur économique a été effectuée dans une série de 400 modèles informatiques différents, autant de variantes d'une simulation basée sur une évolution possible des conditions actuelles faisant intervenir aussi bien les prévisions de croissance que la crise économique actuelle, adaptées au cas par cas dans différents pays. Les prévisions de réaction des différents états face au changement climatiquechangement climatique ont aussi été modélisées. Le programme utilisé par le MIT est actuellement le seul capable de comprendre en mode interactifinteractif le traitement détaillé des évolutions possibles des activités humaines, comme le degré de croissance avec son utilisation d'énergieénergie associée.

    Pessimisme de rigueur

    Les nouvelles projections, en cours d'édition dans le Journal of Climate de l'American Meteorological Society Journal, font état d'une augmentation de la moyenne des températures à l'échelle du globe de 5,2°C pour l'an 2100, avec un taux de probabilité de 90% si l'on considère une fourchette de 3,5 à 7,4°C.

    En 2003, la même étude, mais basée sur des moyens moins développés, ne prévoyait qu'une hausse moyenne des températures de 2,4°C. Cette sous-estimation démontre à quel point il est urgent d'appliquer massivement les plans d'action que tous les états, toutes les organisations s'appliquent à définir, en attendant trop souvent que le voisin s'y mette le premier...

    Selon Ronald Prinn, puisque les nouveaux véhicules sont conçus pour durer des années et que les nouveaux édifices, avec leur chauffage et leur système de climatisation, ainsi que les nouveaux moteurs d'avion sont destinés à fonctionner des décennies, il est urgent de viser immédiatement l'objectif zéro émissionémission et zéro pollution, et cela au niveau international.