Le mois dernier, une expédition scientifique a revu à la baisse l'altitude du plus haut sommet d'Europe. Le Mont-Blanc a été mesuré à 4808,45 mètres contre 4810,40 en 2001.

au sommaire


    Le Mont-Blanc

    Le Mont-Blanc

    La nouvelle mesure, d'une précision de plus ou moins 10 centimètres, a été obtenue par une expédition composée de 19 scientifiques géomètres, glaciologues, géologuesgéologues ou encore météorologuesmétéorologues de l'Institut géographique national (IGN) et de Leica Geosystem, accompagnés d'étudiants et de guides dans leur ascension du plus haut sommet alpin.
    Effectuée le 6 septembre 2003 à 7h00 (en temps universel), cette nouvelle mesure montre qu'en deux ans, la calotte de glace recouvrant le sommet du Mont-Blanc a perdu 1,95 mètres.

    Comment expliquer ce recul ?

    Il est tout à fait loisible d'expliquer cette diminution de l'épaisseur du manteaumanteau neigeux par les températures caniculaires de cet été. Cependant, Meteo France relativise les conséquences de la vague de chaleurchaleur qui n'aurait joué un véritable rôle sur seulement quelques dizaines de centimètres. Les scientifiques pensent que le vent a pu éroder le sommet de la montagne, compressant la neige qui, plus chaude qu'habituellement, s'est tassée beaucoup plus rapidement entraînant la baisse observée de deux mètres environ.
    D'autre part, "un très léger déplacement d'environ 70 centimètres du sommet dans le sens nord-ouest" a été observé par les scientifiques comme l'évoque Luc Moreau, glaciologue au CNRS, dans un entretien avec l'AFP.
    Le Mont-Blanc s'est ainsi rapproché de la capitale française et éloigné de l'Italie.

    L'équipe scientifique a réalisé une série de mesures qui a permis de mettre au point une modélisationmodélisation en trois dimensions de la calotte de glace recouvrant le toittoit de l'Europe. Ces mesures précises permettront de suivre l'évolution du sommet du Mont-Blanc durant les deux prochaines années.