Après s’être discrètement introduites dans la signalisation et les feux de nos véhicules, les LED se préparent à s’imposer en ville et dans nos foyers. Et elles ont tout pour plaire…

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    Ampoule LED de 28 watts. Source : Joliet Technology

    Ampoule LED de 28 watts. Source : Joliet Technology

    Les signes ne trompent pas. En Allemagne, la ville de Darmstadt a déjà remplacé de nombreux lampadaires d'un quartier résidentiel par des luminairesluminaires équipés chacun de 86 LED (Light Emitting Diode) à haute puissance, avec lentilleslentilles et réflecteurs. A Los Angeles, le maire Antonio Villaraigosa a annoncé le remplacement de 140.000 ampoules de la mégalopole de 4 millions d'habitants par des diodes électroluminescentesdiodes électroluminescentes. « Ce programme de rénovationrénovation est le plus ambitieux au monde jamais entrepris par une municipalité. Il devrait réduire nos émissionsémissions de gaz carboniquegaz carbonique d'environ 40.500 tonnes par an, ce qui équivaut à retirer 6.000 voituresvoitures de la circulation », a déclaré le maire lors d'une conférence de presse donnée le 16 février en présence de l'ancien président Bill Clinton, aujourd'hui à la tête de la Clinton Climate Initiative, une branche de sa fondation créée en 2006.

    Et la France ? Elle se tâte... La communauté d'agglomération du Val de Fensch (Moselle) a décidé, fin de l'année dernière, d'installer trois lampadaires LED dans son parc d'activités de Sainte-Agathe. Les économies d'énergieénergie semblent plus courtisées dans le privé, puisque l'assureur Generali éclaire désormais exclusivement en LED les 18.000 m² de ses bureaux sur les Champs-Elysées.

    Spot d'éclairage public à LED. Source : Illumivision

    Spot d'éclairage public à LED. Source : Illumivision

    Des économies loin d'être négligeables

    Car les économies sont au rendez-vous. Avec une duréedurée de vie moyenne de 50.000 heures, les LED sont cinq fois plus durables que les ampoules basse consommation traditionnelles, dont elles ne consomment que 20% de l'énergie. Le coût de revient horaire face aux ampoules à incandescenceampoules à incandescence en devient presque négligeable avec 0,04%, d'autant que les dispositifs à LED équivaut à présent aux meilleures lampes fluocompacteslampes fluocompactes et que la recherche est loin d'avoir dit son dernier mot dans le domaine.

    La LED à haute puissance trouve son origine dans l'invention de la LED bleue par le Japonais Shuji Nakamura en 1992. Cette technologie devait rapidement, en association avec les LED rouge et verte, permettre de réaliser une lumière blanche. Par la suite, une loi de Moore similaire à celle qui dope l'informatique a permis le doublement de leur puissance tous les deux ans, et l'évolution est loin d'être terminée. Parallèlement, les ingénieurs s'activent à ranger parmi les mauvais souvenirs la « froideur » des premières LED en leur donnant un spectre d'émissionspectre d'émission similaire à l'éclairage à incandescence, ou mieux, à la lumièrelumière naturelle.

    Une nouvelle révolution se profile déjà à l'horizon avec les Oled (Organic light-emitting diodeOrganic light-emitting diode), composées de trois couches d'un semi-conducteursemi-conducteur organique entourées par une cathodecathode métallique et d'une anodeanode transparente. Celles-ci ont l'avantage d'être produites en film de moins de 1 mm d'épaisseur pouvant recouvrir un murmur entier, ou même un plafond, en produisant une lumière de couleurcouleur changeante. Reste à en augmenter la durée de vie (12.000 heures actuellement) et réduire le coût de production, encore élevé. Mais le progrès est en marche...

    Fin 2009 verra le retrait définitif de la vente des ampoules à incandescence, du moins dans les plus fortes puissances, en vue d'une interdiction totale en 2012. L'ampoule traditionnelle appartiendra alors à la préhistoire, gageons qu'on ne la regrettera pas.