Les carences en vitamine D pourraient augmenter les risques de développer un cancer du sein. La solution : prendre (un peu) le soleil.


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    Le cancer du sein serait favorisé par un apport insuffisant en vitamine D. © Uwe Grötzner / Fotolia

    Le cancer du sein serait favorisé par un apport insuffisant en vitamine D. © Uwe Grötzner / Fotolia

    Des chercheurs français ont établi une relation entre le niveau de vitamine D et le risque de cancer du sein. Les derniers résultats de l'étude E3N en effet, font état d'une « diminution significative (25%) du risque de cancer du sein chez les femmes présentant des concentrations en vitamine D les plus élevées ».

    E3N est une enquête lancée en 1990, et à laquelle participent près de 100.000 femmes qui étaient alors âgées de 40 à 65 ans. Au cours de leur travail, Françoise Clavel-Chapelon et ses collaborateurs de l'Institut Gustave Roussy (Villejuif, près de Paris) ont voulu savoir si les taux de vitamine D et de calciumcalcium étaient ou non associés au risque de cancer du sein.

    « Les niveaux de calcium ne semblent pas liés au cancer du sein, explique l'auteur. En revanche, s'agissant de la vitamine D, nos résultats sont en faveur d'une association entre taux sériques élevés et diminution du risque de cancer du sein. »

    12 minutes de soleil suffisent

    Ce travail confirme également que « très peu de femmes [ont] un taux sanguin de vitamine D conforme à la norme ». Les trois quarts n'atteignent pas la valeur référence de 30 nanogrammes par millilitre. Comment faire pour y parvenir ? Les auteurs rappellent « que douze minutes d'exposition au soleil sur 50% de la surface de la peau, un jour de grand beau temps, équivalent à la prise de 3.000 UI [soit 75 microgrammes] de vitamine D ». Largement de quoi satisfaire les besoins quotidiens.

    « Cependant, outre les risques pour la peau, une telle exposition ne semble pas adaptée aux femmes vivant en France, qui ne produisent que peu voire pas du tout de vitamine D durant l'hiverhiver », poursuit Françoise Clavel-Chapelon. La solution, selon elle, prendrait alors la forme d'une complémentation, à envisager bien sûr au cas par cas avec son médecin. Et pas de question de compter sur l'alimentation... à moins de consommer plus de 20 œufs par jour !